Dernière mise à jour à 09h08 le 29/06
Un premier groupe de 23 observateurs des Nations Unies est arrivé à Bogota, capitale de la Colombie, afin de surveiller la mise en place de l'accord historique de cessez-le-feu signé la semaine dernière, qui vient mettre fin à un demi-siècle de guerre civile dans ce pays d'Amérique du Sud, a déclaré mardi un porte-parole de l'ONU.
"Ces observateurs viennent d'Argentine, de Bolivie, du Salvador, du Guatemala, du Mexique, du Paraguay et d'Uruguay", a fait savoir au cours d'une conférence de presse de routine Farhan Haq, porte-parole adjoint de l'ONU. Il a expliqué que les observateurs rejoignaient une équipe avancée d'une vingtaine de personnes, du personnel civil déjà déployé dans le pays pour préparer la mise en place de la mission.
Le gouvernement colombien et la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont signé un accord historique le 23 juin à La Havane, la capitale cubaine, mettant ainsi fin à une guerre civile qui dure depuis les années 1960.
Le président colombien Juan Manuel Santos et le commandant suprême des FARC Timoleon Jimenez ont présidé la cérémonie de signature, à laquelle ont assisté des dignitaires venus du monde entier, dont le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et plusieurs chefs d'Etat d'Amérique latine.
"Un deuxième groupe d'observateurs devrait arriver au début du mois de juillet", a ajouté M. Haq.
"Après leur arrivée, l'ONU sera en mesure de commencer à surveiller et à vérifier ce qui se passe sur le terrain dès que l'accord de paix final aura été signé et que le cessez-le-feu bilatéral sera entré en vigueur. Pour l'instant, l'équipe qui a été déployée se livre à des tâches préparatoires, et le représentant spécial du secrétaire général, Jean Arnault, est activement impliqué dans les discussions qui se tiennent à La Havane sur l'application du cessez-le-feu", a-t-il encore déclaré.
Selon le réseau de presse latino-américain Telesur, en 2012, la plus longue guerre civile d'Amérique latine avait déjà coûté la vie à 220 000 personnes, à quoi s'ajoutent 25 000 personnes portées disparues et 5,7 millions de réfugiés.