Dernière mise à jour à 13h12 le 29/06
Un mois après la tenue du premier sommet humanitaire mondial à Istanbul, les 23 et 24 mai derniers, le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires, Stephen O'Brien, a appelé la communauté internationale à ne pas se contenter de répondre aux besoins d'assistance des personnes vulnérables dans le monde et à s'efforcer, parallèlement, de réduire leur ampleur.
"Il y avait une très forte volonté, lors du sommet, d'aller au-delà des besoins humanitaires, de changer la vie des gens en réduisant ces besoins et, à cette fin, de trouver une nouvelle façon de travailler et un nouveau mode de financement qui favorise non seulement la survie, mais aussi la prospérité", a souligné M. O'Brien au deuxième jour d'un débat au Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) consacré aux affaires humanitaires.
La veille, lundi 27 juin, le secrétaire général adjoint avait insisté auprès des participants sur l'augmentation sans précédent des besoins humanitaires dans le monde. A cette occasion, il avait appelé les bailleurs de fonds à financer les 21,6 milliards de dollars dont l'ONU et ses partenaires humanitaires estiment avoir besoin pour y répondre en 2016.
Pour tenter, dans le même temps, d'enrayer l'augmentation de ces besoins, voire de les réduire, M. O'Brien a fait un certain nombre de propositions.
"Premièrement, nous devons regarder au-delà des projets sectoriels à court terme et nous efforcer d'atteindre des résultats collectifs pour réaliser le Programme de développement durable à l'horizon 2030", a-t-il dit, appelant pour cela à identifier puis à réduire les risques et les facteurs de vulnérabilité qui freinent l'accomplissement de progrès.
"Deuxièmement, étant donné que la plupart des crises actuelles sont prolongées ou récurrentes, nous devons travailler dans une perspective pluriannuelle, en identifiant les types de résultats que nous voulons atteindre sur 3-5 ans, ou plus", a ajouté le chef de l'humanitaire de l'ONU.
Troisièmement, il a appelé à se baser sur les avantages comparatifs sur le terrain, plutôt que sur des mandats institutionnels, dans la conduite de projets humanitaires. "Nous devons nous demander : de quoi avons-nous besoin pour fournir tel résultat? Et qui est le mieux placé pour le faire?", a-t-il dit, appelant notamment à une plus grande participation des acteurs du secteur privé, mais aussi des intervenants locaux et de la société civile.
"La plupart de ces idées ne sont pas nouvelles. Ce qui est nouveau est l'ampleur des besoins, la diversité et l'étendue des capacités aux niveaux local et national, et l'engagement politique mondial en faveur du changement", a déclaré M. O'Brien.