Dernière mise à jour à 08h40 le 07/07
Le président russe Vladimir Poutine a discuté mercredi par téléphone avec son homologue américain Barack Obama de la situation dans la région du Haut-Karabagh, ainsi que des crises syrienne et ukrainienne, selon un communiqué publié par le Kremlin.
Concernant le litige qui porte sur la région frontalière du Haut-Karabagh, et qui a dégénéré en une série de violents affrontements entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan en avril, MM. Poutine et Obama ont discuté des résultats de la réunion organisée le 20 juin entre les dirigeants arméniens et azerbaïdjanais à Saint-Pétersbourg en Russie.
La Russie et les Etats-Unis co-président en effet le Groupe de Minsk dans le cadre de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).
M. Poutine a souligné que la Russie s'attendait à voir la situation se stabiliser rapidement, ce qui permettrait de mettre en place les conditions nécessaires au lancement d'un processus de paix.
M. Obama a quant à lui salué les efforts de la Russie, et a accepté de continuer à travailler activement avec elle dans le cadre du Groupe de Minsk.
Pour ce qui est de la crise syrienne, le président russe a réitéré ses appels à distinguer plus clairement entre l'opposition syrienne modérée et les groupes terroristes qui ne sont pas couverts par la trêve en vigueur, comme le Front al-Nosra.
"MM. Poutine et Obama ont réaffirmé leur détermination à intensifier la coordination de leurs opérations militaires en Syrie, ainsi que l'importance de reprendre le processus de négociation intra-syrien sous la tutelle de l'ONU, afin de parvenir à une solution politique du conflit", a déclaré le Kremlin.
Au sujet de la crise ukrainienne, M. Poutine a souligné que Kiev devait se plier plus strictement aux accords de Minsk, "notamment en établissant un vrai dialogue direct avec Donetsk et Lugansk, en prononçant une amnistie, en octroyant aux Républiques populaires (autoproclamées) de Donetsk et de Lugansk un statut spécial, et en travaillant avec elles pour définir de nouvelles lois régissant les élections locales".
"Il n'y a aucune alternative autre qu'une solution politique", a déclaré M. Poutine, ajoutant que les parties en présence devaient déployer davantage d'efforts pour empêcher les violations de la trêve, et garantir un retrait complet des armes lourdes dans la région.