Dernière mise à jour à 10h34 le 23/07
A deux semaines du début des Jeux Olympiques de Rio 2016, le gouvernement brésilien a annoncé le renforcement des mesures de sécurité.
Le ministre brésilien de la Justice Alexandre Moraes a révélé jeudi l'arrestation de dix personnes soupçonnées d'appartenance à "une cellule terroriste présumée", au cours d'une opération secrète ayant pour nom de code "Hashtag".
Ces personnes ont été condamnées à des peines de prison temporaires de 30 jours. La police cherche deux autres suspects.
Selon M. Moraes, les responsables du renseignement brésilien surveillaient les suspects depuis plusieurs mois, et ces suspects ont échangé des informations sur "la préparation d'actes terroristes" par le biais de messages texte et de réseaux sociaux tels que WhatsApp et Telegram.
"Dès le moment où ils ont commencé à parler de préparatifs (...) le gouvernement a agi rapidement", a-t-il dit.
"Différents messages montraient que ces personnes célébraient les attentats à Orlando et à Nice (...) et publiaient et partageaient les exécutions menées par l'État islamique", a ajouté M. Moraes.
Certains suspects ont également publié une vidéo sur Internet dans laquelle ils prêtaient allégeance à l'État islamique, bien qu'il n'y ait aucun signe de contact personnel avec les membres du groupe terroriste ou de voyage hors du Brésil pour les rencontrer.
"Ils ont répété leurs enregistrements, il n'y avait pas d'interaction. Ils faisaient croire à la personne prêtant allégeance qu'ils appartenaient à l'État islamique", a expliqué M. Moraes.
La semaine dernière, le général Sergio Etchegoyen, responsable de la sécurité institutionnelle, a déclaré que l'attentat de Nice avait poussé le gouvernement à "réviser toutes les mesures de sécurité et d'adopter une sécurité bien plus stricte" pour les Jeux Olympiques.
"Nous devons mener un audit de toute notre planification pour vérifier si des failles existent que nous aurions manquées pour quelque raison que ce soit", a-t-il ajouté.
Jeudi, le gouvernement brésilien a annoncé que plus de 21.000 soldats de l'armée brésilienne surveilleraient les autoroutes, les gares ferroviaires, le port de Rio et les aéroports de la ville.
Pendant les Jeux Olympiques, une unité d'élite de l'armée sera également responsable de la sécurité sur les sites des compétitions, et la police militaire de Rio se focalisera sur la sécurité du public dans les rues de la métropole.
Le 24 juillet, jour d'ouverture du Village olympique, les restrictions entreront en vigueur sur l'espace aérien autour de Rio. Les forces aériennes disposent de 80 appareils et d'un effectif de 15.000 personnes pour assurer la sécurité aérienne.
Le ministre brésilien de la Défense, Raul Jungmann, a révélé que des représentants "des services de renseignement et des systèmes de 106 pays" seront sur le terrain pour apporter leur contribution aux efforts déployés en matière de sécurité.
De nouvelles normes de sécurité sont entrées en vigueur le 18 juillet et les vérifications dans les aéroports sont renforcées, notamment grâce à des fouilles aléatoires des passagers et des bagages.
La semaine dernière, la simulation d'un attentat terroriste perpétré sur un train dans la gare de Deodoro a réuni pour la première fois l'ensemble des forces brésiliennes agissant dans le cadre du plan mis en œuvre pour assurer la sécurité des Jeux.
L'exercice, qui a impliqué environ 1.000 policiers, soldats, agents de sécurité et bénévoles, a simulé l'explosion d'une "bombe sale" dont le détonateur a été actionné par deux terroristes dans le compartiment d'un train.