Dernière mise à jour à 08h29 le 28/07
Une enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) montre que le dispositif de sécurité déployé sur la Promenade des Anglais à Nice le soir de l'attentat du 14-juillet "n'était pas sous-dimensionné", a affirmé mercredi la directrice de cet organisme, Marie-France Moneger-Guyomarc'h.
Lors de la présentation du rapport de son organisme, Marie-France Moneger-Guyomarc'h, a confirmé le déploiement de 64 policiers nationaux et 42 municipaux pour l'occasion, qu'avait annoncé la Préfecture des Alpes-maritimes alors que des représentants de l'opposition de droite dénonçaient des manquements à la sécurité.
"Pour un événement qui n'était pas exceptionnel ... le service d'ordre n'était pas sous-dimensionné", a-t-elle expliqué, soulignant que les polémiques "sont le fruit d'une mauvaise compréhension et interprétation des informations".
Face aux polémiques liées aux moyens de sécurité mis en place le soir du 14 juillet à Nice, lorsqu'un homme avait foncé avec son camion dans la foule sur la Promenade des Anglais, faisant 84 morts, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait saisi l'IGPN le 21 juillet pour une "évaluation technique".
Le bras de fer s'est durci après que la chef du service pilotant la vidéosurveillance à Nice, Sandra Bertin, a affirmé dimanche avoir subi des pressions du ministère de l'Intérieur pour modifier son rapport sur le dispositif de sécurité le soir du 14 juillet. Bernard Cazeneuve a de son côté porté plainte pour diffamation contre la policière.
Le procureur de Nice a annoncé mardi avoir ouvert une enquête préliminaire pour vérifier les allégations "d'abus d'autorité" émises par Sandra Bertin, alors que le parquet de Paris a annoncé le même jour l'ouverture d'une enquête préliminaire après les plaintes en diffamation déposées par Bernard Cazeneuve contre Sandra Bertin.