Dernière mise à jour à 08h29 le 28/07
Le président italien Sergio Mattarella a déclaré mercredi que son pays devait éviter de se laisser gagner par l'angoisse après la récente vague d'attentats terroristes commis en Europe.
Le président a tenu ces propos au lendemain de l'attaque d'une église française à Rouen, dans laquelle un prêtre a été tué par des hommes armés. "Nous ne devons pas laisser triompher la peur. Nous ne pouvons permettre à notre pays et à l'Europe d'entrer dans l'âge de l'angoisse", a-t-il dit au cours d'une cérémonie organisée à Rome.
La ministre italienne de la Défense Roberta Pinotti a affirmé mercredi que les forces spéciales de l'armée coopéraient avec certaines unités des Carabinieri (la gendarmerie nationale italienne) et de la police pour empêcher des actions terroristes en Italie. Ces unités ont déjà procédé à quatre exercices, et ont des plans d'action précis pour les pires scénarios qui pourraient se produire dans chaque ville d'Italie, a déclaré Mme Pinotti au cours d'une conférence de presse sur la sécurité nationale.
"Nous travaillons de toute manière à empêcher que de tels scénarios ne se produisent. Mais n'oublions, je l'ai toujours dit, qu'aucun pays n'est totalement à l'abri, comme il ressort clairement de la manière dont ces actes terroristes sont commis", a-t-elle souligné.
La ministre de la Défense a également déclaré que les citoyens italiens devaient savoir que l'Etat travaillait à les protéger. Les agences de maintien de l'ordre, l'armée, les services de renseignement et le système judiciaire font tout ce qui est en leur pouvoir pour garantir la sécurité de ceux qui vivent dans le pays, a-t-elle ajouté.
Mme Pinotti a annoncé que la police italienne avait arrêté deux Islamistes fondamentalistes présumés. "Cela atteste du travail effectué par nos forces de sécurité, qui prêtent attention au moindre indice. Dans ce cas particulier, il a suffi d'une photo publiée sur le web par le biais d'un téléphone portable, montrant un combattant islamiste armé. Je souligne cet élément pour montrer que chaque indice est pris en compte dans notre travail de prévention", a-t-elle déclaré.