La Turquie est déçue que Fethullah Gülen n'ait pas été arrêté, déclare le président Erdogan

La Turquie est déçue que le prédicateur Fethullah Gülen, qui aurait dû être arrêté en vertu du traité d'extradition turco-américain, soit toujours libre de ses mouvements, a déclaré aux médias le président turc Recep Tayyip Erdogan, mercredi à Ankara.

"Selon le traité d'extradition signé en 1981 avec les Etats-Unis, nous nous attendions à voir Gülen arrêté. Mais il est toujours libre de ses mouvements", a déclaré M. Erdogan au cours d'une conférence de presse conjointe avec le vice-président américain Joe Biden, en visite en Turquie.

M. Biden a cependant précisé que seules les cours fédérales américaines avaient autorité pour extrader M. Gülen vers la Turquie, et uniquement "si Dieu veut qu'il y ait assez de preuves pour étayer les charges que la Turquie veut faire porter contre lui".

Au cours de la conférence de presse, M. Erdogan a également confirmé que l'Armée syrienne libre (ASL), une des factions de l'opposition en Syrie, avait chassé les militants de l'Etat islamique (EI) de Jarablus, dans le nord de la Syrie, avec l'aide des forces turques et de la coalition menée par les Etats-Unis.

"L'ASL et les forces locales de Jarablus ont repris la ville, et l'EI a quitté les lieux", a-t-il déclaré, ajoutant que le but des forces turques en Syrie était de combattre les groupes terroristes et de protéger la frontière turque.

"Nous estimons que la frontière turque doit être contrôlée par la seule Turquie. Elle ne doit être occupée par aucun autre groupe", a déclaré pour sa part M. Biden.