Dernière mise à jour à 08h09 le 30/08
Le parti au pouvoir en Corée du Sud a demandé lundi aux autorités militaires d'examiner plusieurs options spéciales, dont le déploiement d'un sous-marin nucléaire, pour contenir efficacement les missiles balistiques lancés depuis un sous-marin (SLBM) par la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Chung Jin-suk, dirigeant du parti Saenuri, a indiqué lors d'une réunion de sa formation que le tir de SLBM par Pyongyang faisait peser une grande menace sur la sécurité de la Corée du Sud et de l'Asie du Nord-Est étant donné que leur localisation est plus difficile que celle de missiles terrestres.
La RPDC a procédé au tir d'essai d'un SLBM dans ses eaux orientales le 24 août. Selon l'armée sud-coréenne, le missile a parcouru quelque 500km en direction du Japon, dépassant le seuil des 300km à partir duquel Séoul considère le test comme réussi.
M. Chung a rappelé que l'armée sud-coréenne avait déjà cherché à construire un sous-marin nucléaire de 4.000 tonnes en 2003, sous le gouvernement de Roh Moo-hyun. Il a donc demandé à l'armée de réexaminer activement le déploiement d'un tel bâtiment, conjointement à l'installation d'un bouclier antimissile américain en Corée du Sud.
Début juillet, Séoul et Washington ont en effet annoncé le déploiement d'une batterie THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) au sud de Séoul d'ici la fin 2017. Face à la forte opposition de riverains et d'hommes politiques, le ministère de la Défense a annoncé qu'il pourrait reconsidérer le choix du site, mais que ce dernier demeurerait dans le comté de Seongju, à quelque 250 km au sud-est de Séoul.
Choo Mi-ae, nouvelle présidente du principal parti d'opposition Minjoo, a pour sa part déclaré samedi qu'elle entendait qu'un refus clair du déploiement du THAAD soit adopté comme position officielle du parti.