Dernière mise à jour à 08h29 le 01/09
Le Sénat brésilien a voté la destitution de la présidente Dilma Rousseff par 61 votes contre 20, le 31 août 2016, à Brasilia au Brésil. (Xinhua/AGENCIA ESTADO) |
Mercredi, le Sénat brésilien a voté la destitution de la présidente Dilma Rousseff par 61 votes contre 20.
Cela signifie que Mme Rousseff est immédiatement et définitivement démise de ses fonctions et que Michel Temer, qui a assumé la responsabilité de la présidence par intérim après la suspension de Mme Roussef en mai, deviendra président jusqu'à la fin de son mandat, en 2018.
Mme Rousseff a été jugée coupable d'avoir dissimulé des déficits publics en procédant à des irrégularités budgétaires, notamment en retardant des remboursements de prêts à des banques publiques et en contractant des emprunts supplémentaires sans l'approbation du Congrès.
Cependant, lors d'un vote distinct, Mme Rousseff a échappé à une suspension pendant huit ans de tout mandat public. Une majorité des deux tiers était requise pour que cette suspension soit adoptée, mais Mme Rousseff a recueilli 42 votes en sa faveur, 26 contre et 3 abstentions.
Le président de la Cour suprême, Ricardo Lewandowski, a ouvert la session historique à 11 h 15 et a présenté un résumé de la procédure de destitution.
Ensuite, la défense a rejeté les accusations, et le Sénateur Lindbergh Farias, du Parti des travailleurs, a promis que ''cette session ne se terminera jamais, elle s'inscrira dans l'histoire.''
"C'est une farce, la procédure n'est qu'un prétexte, les preuves ne sont pas pertinentes. Il existe deux types de sénateurs : ceux qui savent qu'il n'y a eu aucun crime de responsabilité et qui ont voté contre la destitution, et ceux qui savent qu'il n'y a eu aucun crime de responsabilité et qui ont voté pour la destitution", a-t-il conclu.