Dernière mise à jour à 14h19 le 01/09
(Xinhua/Li Ming) |
Michel Temer a été investi mercredi après-midi président du Brésil, quelques heures après que la présidente suspendue Dilma Rousseff a été démise de ses fonctions par le Sénat.
Lors d'une session spéciale du Congrès à Brasilia, le centriste a été officiellement investi au cours d'une prestation de serment, flanqué des présidents de la Cour suprême fédérale, Ricardo Lewandowski, du Sénat, Renan Calheiros, et de la Chambre des députés, Rodrigo Maia.
M. Temer sera président jusqu'à la fin prévue du mandat de Mme Rousseff, soit le 31 décembre 2018.
Après avoir présidé son premier conseil des ministres en tant que président, il devrait s'envoler pour une visite en Chine qui culminera par le sommet du G20 qui se déroulera les 4 et 5 septembre à Hangzhou (est).
Peu avant la cérémonie d'investiture, Dilma Roussef a promis de mener "une résistance ferme et énergique contre le gouvernement putschiste".
S'exprimant depuis le palais présidentiel, entourée d'alliés politiques et de dirigeants syndicaux, elle a estimé que le Sénat "a pris une décision qui entre dans l'histoire des grandes injustices". Et de dénoncer une nouvelle fois "un coup d'Etat parlementaire", elle qui avait lutté contre la junte au pouvoir après le putsch de 1964.
Selon elle, Michel Temer, qui fut son partenaire de coalition gouvernementale, va s'en prendre "au "droit du travail, à une retraite équitable, au logement, à la terre, à la santé, à l'éducation et à la culture, aux droits des jeunes, aux noirs, aux indigènes, aux LGBT et au droit de manifester sans être réprimé".
Pour elle, le travail entrepris sous le gouvernement de son mentor Luiz Inacio Lula da Silva (2002-2010) "n'est pas terminé. Nous ne reviendrons pas (au pouvoir) pour satisfaire les désirs et les vanités, nous reviendrons pour continuer notre combat pour un Brésil dirigé par le peuple".