Dernière mise à jour à 09h38 le 03/09
Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé vendredi que le campement de migrants de Calais (Pas-de-Calais, nord de la France), surnommé la "jungle", serait démantelé entièrement "le plus rapidement possible", lors d'un déplacement sur place.
M. Cazeneuve a précisé que le campement, où vivent plus de 9 000 migrants, serait évacué "avec méthode" insistant sur un "démantèlement progressif et maîtrisé du campement de la Lande".
Le ministre français, qui a rencontré des élus, des commerçants et des forces de l'ordre, s'est déclaré conscient que la situation générait "lassitude, impatience et exaspération".
Afin de renforcer la sécurisation du site, 200 agents supplémentaires viendront rejoindre les 1 900 policiers et gendarmes mobilisés à Calais, comme l'a fait savoir Bernard Cazeneuve.
Le ministre a également annoncé la création de 2 000 nouvelles places d'hébergement en centres d'accueil et d'orientation (CAO) et de 5 000 places en centres d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA)", rappelant que "5 528 migrants en provenance de Calais ont déjà été accueillis dans les 161 centres d'accueil et d'orientation (CAO) créés en France" dans une interview accordée au quotidien local Nord Littoral, publiée ce vendredi.
Interrogé sur la situation des 900 mineurs isolés qui se trouvent dans le camp, le ministre a fait savoir qu'un centre d'accueil et d'hébergement ouvrira en octobre prochain à Calais.
Cette visite de M. Cazeneuve intervient à quelques jours d'une manifestation des transporteurs routiers et entrepreneurs calaisiens prévue lundi prochain, pour dénoncer l'urgence de la situation.
"On maintient notre mouvement de lundi. Le ministre a bien reçu notre désarroi, mais cela ressemble à je botte en touche. Plus on rajoute de policiers, plus on a de migrants", a affirmé Frédéric Van Gansbeke, porte-parole du collectif des entreprises et commerces du Calaisis.