Dernière mise à jour à 08h15 le 05/09
Le président américain Barack Obama et la Première ministre Theresa May ont tempéré les inquiétudes planant sur le commerce bilatéral entre leurs deux pays à la suite de la décision de Londres de quitter l'Union européenne (UE) à l'occasion de leur première rencontre depuis l'investiture de Mme May.
"Au fond, nous n'avons pas de partenaire plus fort que le Royaume-Uni dans le monde", a déclaré M. Obama lors de la réunion, qui a eu lieu dans la ville chinoise de Hangzhou (est) en marge du 11e sommet du G20.
"Qu'importe le tumulte politique des derniers mois, nous sommes déterminés à faire en sorte que cela continue", a-t-il ajouté, faisant référence au choc occasionné par la décision des Britanniques, invités à se prononcer par référendum en juin, de quitter l'UE.
Les Etats-Unis avaient averti le Royaume-Uni avant le référendum que Washington accorderait la priorité à ses négociations commerciales avec l'UE plutôt qu'à celles avec le Royaume-Uni si le pays décidait de quitter l'Union.
Dimanche, M. Obama a tempéré ces déclarations en affirmant que celles-ci n'avaient jamais été synonymes de sanctions. Il a toutefois ajouté que Washington n'avait aucune raison de se détourner de l'UE.
La priorité pour Londres est à présent de définir les termes de sa nouvelle relation avec les autres pays européens, a-t-il indiqué.
Mme May a elle aussi souligné la solidarité entre les deux partenaires en promettant que son pays s'efforcerait de maintenir des relations commerciales dynamiques avec les Etats-Unis malgré le Brexit.
Dissipant les doutes quant à savoir si le pays sortirait vraiment de l'UE ou non, la Première ministre a exclu la possibilité d'organiser un deuxième référendum sur le sujet.
"Le Royaume-Uni quittera bel et bien l'Union européenne", a-t-elle affirmé.
En marge du sommet du G20, M. Obama a également discuté de la crise en Syrie, en déclarant que les Etats-Unis et la Russie travaillaient sans relâche pour conclure un accord apportant une solution à la crise dans ce pays du Moyen-Orient déchiré par la guerre.
Reconnaissant que "de graves différends" opposent les deux pays, il a souligné qu'ils avaient toutefois "la possibilité, au moins, d'accomplir quelques progrès".