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France/Primaire: Alain Juppé, candidat le plus convaincant du deuxième débat télévisé, selon un sondage

Xinhua | 05.11.2016 10h18

Pour la deuxième fois jeudi soir, Alain Juppé a été désigné par les téléspectateurs français comme étant le candidat à l'élection présidentielle le plus convaincant à l'issue du deuxième débat télévisé qui a opposé les sept candidats à la primaire de la droite et du centre.

Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié à la suite du débat télévisé, le maire de Bordeaux Alain Juppé a été le plus convaincant pour 34% des téléspectateurs, contre 24% pour l'ancien président Nicolas Sarkozy.

Au cours de ce débat, les deux favoris de la primaire de la droite et du centre ont présenté leurs solutions pour résoudre les problèmes du terrorisme et de l'immigration et garantir la sécurité intérieure, notamment la délinquance dans les quartiers dits sensibles.

L'ancien Premier ministre Alain Juppé estime que le contrôle aux frontières extérieures de la zone Schengen peut combattre la menace que pose le retour de djihadistes français. A défaut, les contrôles aux frontières internes devront être rétablis, a-t-il indiqué.

Il a également rappelé que la loi permet de poursuivre ceux qui se sont livrés à des actes de djihadisme à l'extérieur du pays.

"La sanction judiciaire doit être rapide et totale, y compris l'incarcération. La détermination pour lutter contre cette forme de radicalisation doit être totale et aucune indulgence ne doit être acceptée", a déclaré l'ancien Premier ministre.

Sur l'immigration, M. Juppé propose une renégociation des accords du Touquet "qui nous obligent a garder chez nous des personnes dont la Grande-Bretagne ne veut pas chez elle". Le maire de Bordeaux demande aussi de faire la distinction entre ceux qui sont en situation illégale et qui doivent être reconduits chez eux et les demandeurs d'asile "qu'il faut accueillir".

Concernant la sécurité intérieure, il propose le renforcement des effectifs de police, une programmation triennale du recrutement des magistrats, la simplification des procédures et le durcissement des peines, mais aussi la création de 10.000 places de prison et d'une police pénitentiaire qui aura pour mission de "collecter dans les prisons des renseignements précieux pour casser les réseaux qui sont en train de s'y constituer". L'objectif, selon M. Juppé, est de rétablir un Etat qui assure la sécurité des français.

L'ancien président Nicolas Sarkozy propose comme réponse au retour des djihadistes français le retrait de la nationalité française pour ceux d'entre eux qui ont une double nationalité et leur expulsion du territoire national. "S'ils sont Français, on ne les laisse pas en liberté, et quand ils auront fait leur peine de prison, ils seront envoyés dans un centre de déradicalisation", a-t-il expliqué.

M. Sarkozy se dit favorable à une justice d'exception face à une situation d'exception et demande la possibilité pour le ministre de l'Intérieur de placer en rétention administrative toute personne dont les services spécialisés auront signalé la dangerosité.

Concernant l'immigration, l'ancien président français rappelle que la majorité des migrants qui passent par Calais veulent aller en Angleterre. Il propose alors de négocier avec ce pays l'ouverture d'un centre pour que "les Anglais décident eux-mêmes de ceux qu'ils veulent accueillir ou ceux qu'ils refusent", car "ce n'est pas à nous de le décider". Selon M. Sarkozy, tous les étrangers en situation illégale sur le territoire français doivent être raccompagnés dans leur pays d'origine, et le droit d'asile ne doit être accordé qu'à ceux qui ont vocation à rester en France.

Sur la sécurité intérieure, notamment dans les quartiers sensibles, l'ancien président français note deux problèmes majeurs : les mineurs délinquants et les délinquants multirécidivistes.

Il propose comme solution à ces problèmes la suppression de l'excuse de minorité, c'est-à-dire une baisse de la majorité pénale à 16 ans. "Beaucoup de mineurs dans les quartiers sont utilisés par les caïds à cause de l'excuse de minorité. Ensuite, nous avons un problème de multirécidivistes, il faut que ceux-là soient sanctionnés", a indiqué M. Sarkozy.

A l'issue du premier débat télévisé, Alain Juppé avait convaincu 35% des téléspectateurs, contre 27% pour son concurrent Nicolas Sarkozy, selon un sondage réalisé par Elabe.

Le dernier sondage Harris Interactive commandité par France télévisions paru en octobre crédite Alain Juppé de 39% des intentions de vote au premier tour, contre 35% en faveur de Nicolas Sarkozy.

Le premier tour de la primaire de la droite et du centre aura lieu le 20 novembre prochain.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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