Dernière mise à jour à 13h22 le 07/11
A l'occasion de la Journée internationale pour la prévention de l'exploitation de l'environnement en temps de guerre et de conflit armé, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a instamment prié les gouvernements, les entreprises et les citoyens du monde entier de faire de la protection de l'environnement et de la gestion durable des ressources naturelles une priorité, pour prévenir les conflits, consolider la paix et promouvoir une prospérité durable.
Dans un message publié dimanche, le secrétaire général a rappelé que le Programme de développement durable à l'horizon 2030 mise en œuvre et ses 17 objectifs sont un plan de transformation porteur de paix, de prospérité et de dignité pour tous, sur une planète en bonne santé. "Pour atteindre cet idéal, nous devons reconnaître que nous avons un devoir de protection à l'égard de l'environnement, en temps de paix comme en temps de guerre", a-t-il déclaré, soulignant que le texte du Programme précise explicitement "qu'il ne saurait y avoir de développement durable sans paix et sans sécurité et, inversement, sans développement durable, la paix et la sécurité sont en danger".
Pour M. Ban, une mauvaise gestion de l'environnement et des ressources naturelles peut contribuer à l'éclatement d'un conflit. Elle peut alimenter et financer des conflits existants, et accroître le risque de reprise des hostilités.
"Inversement, il n'est pas rare que ces mêmes ressources naturelles servent de catalyseurs à la coopération pacifique, au renforcement de la confiance et à la réduction de la pauvreté", a-t-il souligné.
"Au lendemain d'un conflit violent, les ressources naturelles telles que la terre, le bois, les minerais, le pétrole et le gaz sont souvent la principale richesse dont les gouvernements dépendent pour offrir des moyens de subsistance et susciter une reprise économique", a dit le chef de l'ONU.
"La manière dont les gouvernements administrent ces ressources peut profondément influencer l'évolution du processus de consolidation de la paix à la suite d'un conflit", a souligné M. Ban. "C'est pourquoi il importe au plus haut point que nous travaillions ensemble pour lutter contre la criminalité environnementale, mettre fin à l'exploitation illégale des ressources naturelles, améliorer la transparence, partager les bénéfices de manière plus équitable et encourager la participation des femmes, des peuples autochtones et des groupes vulnérables à la prise de décisions".