Dernière mise à jour à 15h34 le 19/11
Le gouvernement français a annoncé ce vendredi abaisser la prévision de croissance pour l'année 2016 à 1,4% (contre 1,5 % retenu précédemment) dans un document publié en fin de journée par l'Elysée.
Le document intitulé "Projet de loi de Finances rectificative pour 2016", précise que cette révision à la baisse fait suite aux nouvelles informations connues depuis le dépôt du projet de loi de finances pour 2017, notamment la première estimation de la croissance du 3ème trimestre publiée par l'INSEE le 28 octobre.
"Cette légère révision de la croissance s'explique essentiellement par les chocs exceptionnels et temporaires subis aux 2ème et 3ème trimestres suite aux grèves du printemps, aux attentats et aux mauvaises récoltes agricoles" note le gouvernement français qui ajoute qu'elle ne "remet toutefois pas en cause la dynamique de reprise observée depuis 2015, portée notamment par la progression de l'investissement, de la consommation et de l'emploi".
Par ailleurs, cette révision n'entraîne pas de modification de la cible de déficit 2016 maintenue à 3,3 % comme prévu dans le Programme de stabilité d'avril 2016 et dans le Projet de Loi de Finances 2017. "Les informations comptables disponibles à ce stade de l'année, tant sur les recettes que les dépenses, confirment en effet que cet objectif sera tenu" affirme le gouvernement français.
S'agissant de 2017, l'Etat français maintient ses hypothèses du projet de loi de finances avec une croissance à 1,5 % et un déficit public à 2,7 % du PIB. Selon le gouvernement français, une fois les chocs temporaires subis en 2016 dissipés, "la croissance regagnera en vitalité l'an prochain. Couplé aux mesures du budget 2017, ce niveau de croissance permettra au déficit de repasser sous le seuil des 3% en atteignant 2,7 %".
Le gouvernement français a également fait savoir que ce projet de loi de finances rectificative opère "donc les économies nécessaires au financement des dépenses nouvelles engagées depuis le début de l'année".
"Les dépenses effectives feront par ailleurs l'objet d'un pilotage très fin jusqu'à la fin de l'année. En exécution, la dépense totale de l'Etat (hors charge de la dette et pensions) respectera pour 2016 l'objectif prévu en loi de finances initiale, soit 295,2 milliards d'euros. Le projet de loi de finances rectificative confirme donc le respect de l'objectif de réduction du déficit public à 3,3% pour 2016 souligne le gouvernement français.
La fraude fiscale est toujours dans le viseur du gouvernement français qui a réaffirmé que la lutte contre la fraude fiscale était "l'une de ses priorités" depuis le début du quinquennat : 70 mesures ont été adoptées depuis 2012, ce qui a contribué à des résultats en forte hausse : 21,2 milliards de d'euros de redressements fiscaux en 2015 contre 16 milliards d'euros en moyenne par an sous l'ancienne majorité.