Dernière mise à jour à 08h13 le 22/11
Des avions de chasse de la coalition menée par l'Arabie saoudite ont frappé lundi matin une base militaire à Sanaa, capitale du Yémen, quelques heures avant la fin d'un cessez-le-feu de 48 heures parrainé par les Etats-Unis et accepté par la coalition et les rebelles houthistes.
Le raid visait la base des ingénieurs militaires dans le quartier de Sawan, dans l'est de Sanaa, à environ 500 mètres à l'est de l'ambassade américaine.
La trêve est entrée en vigueur samedi à midi heure locale entre la coalition menée par l'Arabie saoudite et le groupe chiite houthiste contrôlant la majeure partie du nord du Yémen, y compris la capitale Sanaa.
Une trêve précédente similaire avait échoué à la suite de la reprise de tirs entre les deux parties, qui se sont accusées mutuellement d'avoir violé la trêve.
La situation au Yémen ne cesse d'empirer depuis mars 2015, lorsque la guerre a éclaté entre les rebelles houthistes, qui soutiennent l'ancien président Ali Abdallah Saleh, et la coalition menée par l'Arabie saoudite, qui soutient le gouvernement en exil du président Abd Rabbo Mansour Hadi.
Les houthistes et les forces de l'ancien président Ali Abdallah Saleh contrôlent la majeure partie des régions nord du Yémen, tandis que les forces gouvernementales contrôlent le reste du pays.
La coalition militaire arabe a multiplié les frappes aériennes meurtrières contre les houthistes au Yémen, mais un grand nombre de civils ont également été pris pour cibles "par erreur" au cours des opérations.
La guerre civile, les combats terrestres et les frappes aériennes ont déjà coûté la vie à plus de 10.000 personnes, dont une moitié de civils ; 35.000 personnes ont été blessées, et plus de 2 millions ont été déplacées, selon les agences humanitaires.