Dernière mise à jour à 16h49 le 23/11
La Corée du Sud et le Japon ont officiellement signé mercredi un pacte sur le partage de renseignements militaires, malgré l'opposition du peuple et du Parlement sud-coréens.
Le ministre sud-coréen de la Défense Han Min-koo et l'ambassadeur du Japon en Corée du Sud Yasumasa Nagamine ont signé l'Accord sur la sécurité générale des renseignements militaires (GSOMIA) au ministère de la Défense, à Séoul.
Ce pacte prévoyant l'échange direct de renseignements militaires sur les programmes nucléaires et de missiles de la République populaire démocratique de Corée (PRDC) prendra effet dès que les deux gouvernements auront reçu les notifications nécessaires.
La signature est intervenue moins d'un mois après la reprise des négociations sur ce pacte, les deux pays ayant tenu leur premier dialogue de travail plus tôt ce mois-ci.
Le gouvernement sud-coréen s'est efforcé de faire passer l'accord au plus vite afin de regagner le soutien de l'électorat conservateur, sensible aux questions relatives à la sécurité.
Les trois principaux partis d'opposition sud-coréens ont dénoncé le passage en force de cet accord et déclaré qu'ils demanderaient la destitution du ministre de la Défense si l'accord était signé.
Selon un sondage mené par Gallup Korea publié vendredi, 59% des Sud-Coréens sont contre cet accord avec le Japon en raison de l'attitude du pays, qui ne manifeste aucun remords pour les brutalités qu'il a commises pendant la Seconde Guerre mondiale. La péninsule coréenne a été colonisée par l'empire japonais de 1910 à 1945.