Dernière mise à jour à 15h33 le 22/11
Le président chinois Xi Jinping prononce un discours lors du Sommet des dirigeants de l'APEC à Lima, capitale du Pérou, le 19 novembre 2016. [Photo / Xinhua] |
Les dirigeants de 21 économies d'Asie-Pacifique ont terminé leur réunion annuelle avec un engagement commun de résister au protectionnisme dans un contexte de signes d'un scepticisme accru envers le libre-échange. Néanmoins, selon Xi Jinping, la FTAAP (Free Trade Area of the Asia-Pacific, Zone de libre-échange en Asie-Pacifique) va pousser l'économie de la région Asie-Pacifique à un nouveau niveau.
La réunion de l'Organisation de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui représente 57% de l'économie mondiale, a abouti à une déclaration conjointe dimanche qui a demandé à travailler à l'adoption d'une zone de libre-échange allant au-delà de l'Asie, un pacte de 21 économies soutenu par la Chine.
« Nous réaffirmons notre engagement à maintenir nos marchés ouverts et à lutter contre toutes les formes de protectionnisme », ont déclaré les dirigeants des économies de l'APEC dans leur déclaration conjointe.
Le Président élu des États-Unis, Donald Trump, qui prendra ses fonctions en janvier, a de son côté promis de ne pas honorer le Pacte du Partenariat transpacifique (Trans-Pacific Partnership TPP), un accord commercial soutenu par le Président Barack Obama. Donald Trump a qualifié cet accord de « catastrophe » pour l'emploi.
La Chine ne fait pas partie du TPP et a encouragé quant à elle une vision alternative du libre-échange en Asie dans le cadre du Partenariat économique global régional. L'idée de créer la FTAAP plus large a été lancée lors du Sommet de l'APEC de Beijing en 2014.
Lors de son allocution, le Président Xi Jinping, a appelé à la mise en place rapide de la FTAAP, affirmant que la zone de libre-échange pousserait l'économie de la région Asie-Pacifique à un nouveau niveau.
« Nous devons faire comprendre au monde entier que l'engagement de l'Asie-Pacifique envers la mondialisation économique est inchangé et que sa confiance est inchangée », a-t-il ajouté.
Selon Tan Jian, un haut représentant de la délégation chinoise à la réunion des dirigeants, de nouveaux pays, dont le Pérou et le Chili, chercheraient à rejoindre le groupe commercial de 16 membres du Partenariat économique régional global (Regional Comprehensive Economic Partnership, RCEP) et les membres actuels souhaitent d'ailleurs conclure un accord dès que possible pour faire barrage au protectionnisme croissant.
Le Canada, membre du TPP mais pas du RCEP, garde ses options ouvertes sur les accords commerciaux futurs, a de son côté déclaré le Premier ministre Justin Trudeau.
L'Australie a quant à elle déclaré qu'elle envisageait diverses possibilités, et notamment le RCEP. « Comme je l'ai indiqué précédemment, l'Australie n'a pas mis tous ses œufs dans le même panier », a déclaré aux journalistes le Ministre du commerce, Steven Ciobo.
Liu Chenyang, directeur du Centre d'études de l'APEC à l'Université de Nankai à Tianjin, a pour sa part déclaré que « Le TPP conduira à une concurrence vicieuse. Une fois que la FTAAP deviendra réalité, elle aidera à résoudre les problèmes découlant d'une masse d'accords de libre-échange entrelacés et fera avancer l'intégration d'une économie régionale ».
Le Président Xi Jinping (cinquième en partant de la gauche au premier rang) avec les autres participants à la 24e réunion des dirigeants économiques de l'APEC à Lima, au Pérou, pour une photo de groupe dimanche. [Photo / Xinhua]