Dernière mise à jour à 15h06 le 04/03
La Malaise a assuré samedi qu'elle respectait intégralement les sanctions onusiennes contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC), alors que certains médias, citant un rapport d'un comité d'experts de l'ONU pas encore diffusé, l'accusent d'avoir acheté des armes à une société liée à Pyongyang.
Glocom, qualifiée de société-écran de la RPDC, aurait ainsi vendu des équipements de communication militaires à la Malaisie. Elle serait dirigée par un membre de l'UMNO, le parti au pouvoir en Malaisie.
Le ministère malaisien des Affaires étrangères a "catégoriquement" rejeté samedi ces accusations de non-respect des sanctions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Il assure que Kuala Lumpur a fourni toutes les réponses nécessaires au comité d'experts de l'ONU et coopérait pleinement.
La police malaisienne a par ailleurs précisé que deux sociétés liées à Glocom avaient été rayées des registres du commerce.
Les liens entre la Malaisie et la RPDC se sont tendus depuis la mort le 13 février à l'aéroport de Kuala Lumpur d'un ressortissant de la RPDC du nom de Kim Chol. Le vice-Premier ministre malaisien Ahmad Zahid Hamidi avait indiqué le 16 février qu'il s'agissait de Kim Jong Nam, demi-frère du dirigeant de la RPDC, Kim Jong Un.
La RPDC a accusé Kuala Lumpur de "s'associer à des forces hostiles" et dit ne pas avoir confiance dans l'enquête de la police malaisienne. La Malaisie a rejeté ces accusations et rappelé son ambassadeur en poste à Pyongyang pour consultations.