Dernière mise à jour à 08h38 le 30/03
Le représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l'Union européenne, Tim Barrow, a remis mercredi à Bruxelles une lettre au président du Conseil européen, Donald Tusk, dans laquelle la Première ministre britannique Theresa May demande l'activation de l'article 50 du Traité de Lisbonne, ce qui enclenchera la procédure de retrait du pays de l'Union européenne (UE).
Cette décision marque le début de la fin d'une relation tourmentée entamée il y a 44 ans. Le 23 juin 2016, les Britanniques ont voté pour le Brexit à 51,9% des voix. La Première ministre britannique Theresa May a opté pour une sortie claire et nette de l'UE.
Donald Tusk a envoyé aux 27 Etats membres des propositions d'orientations des négociations, et leurs représentants permanents auprès de l'UE se réuniront pour en débattre.
Les ministres des Affaires étrangères des 27 se retrouveront à Luxembourg pour préparer un session extraordinaire du Conseil européen, qui se tiendra le 29 avril et visera à demander à la Commission européenne un projet de mandat. Les négociateurs ne pourront s'asseoir à la table des négociations que lorsque les chefs d'Etat et de gouvernement auront validé le mandat.
Les négociations en tant que telles ne démarreront pas avant deux mois, le temps que les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union prennent officiellement acte de la décision britannique, puis s'accordent sur un mandat pour le négociateur en chef de la Commission, le Français Michel Barnier.
Les deux parties auront deux ans jour pour jour pour conclure leur divorce à l'amiable. Des négociations s'ouvriront, au cours desquelles chacune d'elles aura le devoir de défendre âprement les intérêts des citoyens qu'elle représente. Les traités prévoient la possibilité de rallonger cette période, mais il faudrait pour cela que le gouvernement britannique en fasse la demande, ce qui est très peu probable.