Dernière mise à jour à 08h38 le 30/03
L'ancien Premier ministre français Manuel Valls a annoncé publiquement qu'il votera "dès le premier tour" de l'élection présidentielle pour le candidat du mouvement En Marche !, Emmanuel Macron, lors d'une interview accordée mercredi à la chaîne d'informations BFMTV/RMC.
"Je voterai pour Emmanuel Macron car je ne veux prendre aucun risque pour la République", a-t-il déclaré, évoquant "un risque de victoire du Front national". "Je ne veux pas me retrouver devant un choix Fillon/Le Pen", a-t-il ajouté.
"C'est une question de raison, je prends mes responsabilités parce que face à l'effondrement moral de la candidature de François Fillon, qui pose un vrai problème car je respecte la droite française, elle existe, elle est là, la victoire lui était d'ailleurs 'promise' pour cette élection présidentielle ; face à la crise de la gauche et la marginalisation de notre candidat Benoît Hamon, et je n'accepte pas la marginalisation de la gauche du gouvernement", a expliqué Manuel Valls.
"Je n'ai rien à négocier et je ne demande rien. Ce n'est pas un ralliement, c'est une prise de position responsable", a-t-il souligné, indiquant que le Parti socialiste n'était, "à l'évidence", pas en mesure de rassembler la gauche.
Invité au même moment de la radio française Europe 1, Emmanuel Macron a réagi en direct, remerciant Manuel Valls : "Je le remercie. Je pense que ça traduit ce que j'avais indiqué il y a plusieurs mois, c'est-à-dire que les primaires n'étaient pas en situation de regrouper l'ensemble de la gauche, et cela traduit le fait que les sociaux-démocrates et les femmes et les hommes de gauche responsables sont prêts à s'inscrire dans une démarche qui est la mienne", a-t-il affirmé.
Emmanuel Macron, qui avait déjà déclaré ne pas vouloir du soutien de Manuel Valls, a indiqué que "pour ce qui est de la démarche et de ce que j'entends conduire, je serai le garant du renouvellement des visages, du renouvellement des pratiques", excluant ainsi l'intégration de l'ancien Premier ministre français à sa future équipe gouvernementale.
Il s'agit d'un nouveau soutien d'envergure au candidat d'En Marche !, comme le soulignent plusieurs médias français mercredi, après le ralliement de l'actuel ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, annoncé la semaine dernière.