Dernière mise à jour à 08h30 le 15/03
La Première ministre britannique Theresa May a réagi mardi pour la première fois à la ratification de la loi autorisant le déclenchement du Brexit, affirmant qu'il s'agissait d'un moment décisif pour le pays.
"Cela sera un moment décisif pour tout le pays, un moment où nous commencerons à bâtir une nouvelle relation avec l'Europe, et à définir un rôle nouveau pour le Royaume-Uni dans le monde", a-t-elle déclaré devant les députés de la Chambre des Communes.
Le Brexit profitera à l'ensemble du Royaume-Uni, selon Mme May. "Nous allons devenir un Royaume-Uni fort, autonome et international, et reprendre enfin le contrôle de nos frontières et de nos lois", a-t-elle ajouté.
L'approbation du projet de loi autorisant le déclenchement du Brexit par les deux chambres du Parlement britannique donne désormais toute latitude à Mme May pour lancer le processus officiel de sortie du Royaume-Uni.
La Première ministre n'a pas annoncé avec précision quand elle invoquerait l'Article 50, qui permettra d'initier ce processus. Elle a cependant déclaré que le calendrier du Brexit restait conforme à ce qui avait été annoncé il y a six mois, et a informé les députés qu'elle se représenterait devant la Chambre des Communes d'ici la fin du mois, pour les informer de la date exacte de recours à l'Article 50 .
L'Article 50 désigne la procédure officielle par laquelle un Etat membre de l'UE notifie formellement le Conseil européen de son intention de quitter le bloc.
Dans son discours, Mme May a également salué la récente signature d'un accord de libre échange entre l'UE et le Canada, affirmant que ce genre d'accords permettaient de poser les bases des futures relations commerciales entre le Royaume-Uni et l'UE après le Brexit.
"Nous saisirons également toutes les opportunités de créer nos propres accords commerciaux, et de dépasser les frontières de l'Europe pour aller construire des relations aussi bien avec nos vieux amis qu'avec de nouveaux alliés", a-t-elle affirmé.
Jeremy Corbyn, chef du Parti travailliste, le principal parti d'opposition, a répondu aux déclarations de Mme May par une mise en garde, l'avertissant que "si de mauvaises décisions sont prises, le Royaume-Uni en paiera le prix pendant les décennies à venir".