Dernière mise à jour à 13h24 le 21/02
Les parlementaires de la Chambre des communes du Royaume-Uni ont discuté lundi de la visite d'Etat du président américain Donald Trump, récemment invité par la Première ministre Theresa May.
Alors que les députés évoquaient la question, les cris de manifestants s'étant rassemblés sur la Place du Parlement pour s'opposer à la venue du président Trump étaient entendus à l'intérieur du Parlement.
Le rassemblement "Arrêtez Trump" a ensuite remis aux parlementaires une pétition signée par 1,85 million de personnes les appelant à revenir sur l'invitation de Mme May. Une deuxième pétition, signée par 300.000 personnes, a été transmise aux députés pour soutenir la visite de M. Trump, au cours de laquelle la reine Elisabeth doit accueillir le nouveau locataire de la Maison Blanche lors d'un banquet d'Etat.
Le député Paul Flynn a rappelé que depuis 1952 uniquement deux présidents américains avaient été accueillis pour une visite d'Etat, mais après seulement sept jours à la tête des Etats-Unis un tel honneur avait déjà été réservé à M. Trump. Selon M. Flynn cette invitation est extraordinaire et sans précédent.
La tension était à son comble entre les parlementaires soutenant la visite et ceux s'opposant à ce que l'on déroule le tapis rouge pour le nouveau président des Etats-Unis.
Selon certains députés, M. Trump aurait simplement dû être invité pour une visite officielle, un honneur un cran en dessous de la visite d'Etat.
Pour le conservateur James Cartlidge, le retrait de l'invitation ferait du Royaume-Uni la risée du monde entier et aurait des conséquences négatives sur l'intérêt national.
Selon le parlementaire travailliste Liam Byrne, le niveau de protestation "qu'on constate ce soir sur la Place du Parlement", n'est rien par rapport aux manifestations qui auront lieu quand M. Trump arrivera à Londres.
Le ministre des Affaires étrangères, Sir Alan Duncan, a affirmé que la visite du président Trump fait partie des plans visant à renforcer les relations bilatérales avec les Etats-Unis.
Malgré la pétition des manifestants, la deuxième plus signée depuis que les pétitions parlementaires existent, le gouvernement n'a aucune obligation de la prendre en compte.