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Davantage de responsables sud-soudanais quittent le gouvernement d'unité

Xinhua | 21.02.2017 08h51

Deux hauts responsables militaires sud-soudanais ont démissionné des tribunaux militaires du pays, portant à quatre le nombre de hauts fonctionnaires qui ont quitté le gouvernement d'union de transition en une semaine.

Dans sa lettre de démission, l'ancien chef des tribunaux militaires du Soudan du Sud, le colonel Khalid Ono Loki, a accusé la direction de l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS) de corruption, d'atteintes aux droits humains et de favoritisme dans l'armée.

"Selon les termes de mon contrat de travail, je suis obligé de respecter seulement les règlements, les lois et la constitution de l'Etat correctement, quoique votre bureau ne coopère pas en faveur de la réalisation de cela, au contraire, il se bat contre le courant et cette véracité", a déclaré M. Loki dans sa lettre.

Un autre responsable, le général Henry Oyay Nyago, a également démissionné de son poste de chef de la justice militaire dans l'APLS, selon une lettre publiée samedi.

Il a accusé l'administration Kiir de fermer les yeux sur les violations des droits de l'Homme telles que le viol, les massacres organisés, les arrestations arbitraires et la confiscation forcée des biens des civils.

Le porte-parole de l'armée Lul Ruai Koang a nié les accusations de M. Loki, disant que M. Loki avait rejoint l'opposition armée il y a six mois.

"Cet officier qui dit qu'il a démissionné de l'armée nationale tente maintenant d'attirer l'attention en la transformant en une démission, mais en fait, c'était une défection sans conséquences", a martelé M. Koang.

M. Koang a refusé de commenter sur la démission de M. Nyago.

Vendredi dernier, Gabriel Duop Lam a quitté le poste de ministre du Travail et a rejoint le mouvement du leader rebelle Riek Machar.

Le porte-parole du gouvernement Michael Makuei Lueth a confirmé vendredi la défection de M. Lam à l'opposition armée, ajoutant que le groupe dissident APLS/M-IO dirigé par Taban Deng Gai et basé à Juba avait été chargé de trouver un remplaçant.

La semaine dernière, le général Thomas Cirillo Swaka, ancien chef adjoint de la logistique, a démissionné de l'APLS accusant l'armée d'être transformée en une armée tribale dominée par les ethnies Dinka.

Le Soudan du Sud a été dévasté par une guerre civile qui a éclaté en décembre 2013 après que le président Salva Kiir a accusé son ancien ajoint Riek Machar d'avoir comploté un coup d'État contre son gouvernement. M. Machar a toutefois nié l'accusation mais a mobilisé une force rebelle.

Un accord de paix signé en août 2015 a abouti à la formation d'un gouvernement d'unité de transition en avril, mais a de nouveau été dévasté par une nouvelle violence en juillet 2016.

Des dizaines de milliers de Sud-Soudanais ont été tués, plus de 2 millions de personnes déplacées et 4,6 millions autres gravement touchées par l'insécurité alimentaire, depuis décembre 2013.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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