Dernière mise à jour à 16h46 le 31/03
L'Envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, a exprimé sa profonde préoccupation face à la détérioration rapide de la situation humanitaire et économique dans ce pays, sur fond d'escalade inquiétante des opérations militaires.
"La seule façon d'empêcher une aggravation de la situation est de parvenir à un règlement pacifique de ce conflit tragique qui dure depuis trop longtemps. Je suis convaincu qu'une nouvelle escalade des opérations militaires et des souffrances humanitaires ne rapprocheront pas les parties", a dit M. Ould Cheikh Ahmed dans un communiqué de presse, publié jeudi par l'ONU sur son site.
L'envoyé spécial a fait un point sur la situation au Yémen mercredi devant les membres du Conseil de sécurité de l'ONU, lors d'une réunion à huis clos, et sur les efforts pour continuer les négociations sur le processus de paix.
Il a présenté aux parties au conflit un cadre qui comporte un ensemble de mesures politiques et de sécurité qui visent à une fin rapide de la guerre, au retrait des formations militaires, au désarmement dans des zones clés, et à la création d'un gouvernement de transition inclusif.
M. Ould Cheikh Ahmed a exhorté les membres du Conseil de sécurité à faire pression sur les parties pour qu'elles s'engagent de manière constructive dans la discussion de ce cadre. "Le gouvernement du Yémen devrait accepter de s'engager dans des pourparlers basés sur ce cadre, et Ansar Allah et le Congrès général du peuple doivent mettre fin à leur refus prolongé d'engager des discussions sérieuses sur les arrangements de sécurité".
M. Ould Cheikh Ahmed a fait un portrait sombre de la situation actuelle. Il a averti que l'impact du conflit sur l'économie et la sécurité alimentaire se fera sentir longtemps et compromettra les tentatives de rétablissement de la stabilité.
Il a réitéré son appel à la communauté internationale pour qu'elle s'exprime d'une voix unanime, cohérente et courageuse, maintenant plus que jamais. Il a conclu en exhortant le Conseil à "utiliser tout son poids diplomatique pour pousser les parties concernées à faire les concessions nécessaires pour parvenir à un accord définitif avant que davantage de vies ne soient perdues". "Nous devons donner une autre chance à la paix", a-t-il ajouté.