Dernière mise à jour à 08h24 le 05/04
Le candidat de la droite et du centre, François Fillon, croit encore à la victoire à moins d'un mois du premier tour de l'élection présidentielle. Invité ce lundi sur RMC, M. Fillon actuellement empêtré dans des affaires judiciaires qui ont précipité sa chute dans les sondages, a exclu la possibilité d'être éliminé dès le premier tour et, accusé le pouvoir de vouloir l'éliminer de la compétition.
"Je ne serai pas éliminé le 23 avril (premier tour)", a rassuré lundi François Fillon sur RMC. Pourtant depuis ses ennuis judicaires, le candidat de la droite et du centre ne cesse de dégringoler dans les sondages. De la position de favori, M. Fillon est aujourd'hui relégué en troisième avec 17/18%, derrière Emmanuel Macron et Marine Le pen.
Selon le dernier sondage Odoxa Dentsu consulting pour le Point, publié vendredi dernier, le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon en forte progression talonnerait désormais M. Fillon.
Mais pour le candidat de la droite et du centre, le dossier des soupçons d'emploi fictif de son épouse et de ses deux enfants, qui explique sa chute dans les sondages est vide et, est un complot ourdi par ses adversaires pour l'éliminer de la course à la présidentielle.
"Si j'avais le moindre doute sur ma culpabilité je ne serais pas candidat à l'élection présidentielle. Le dossier est vide", a déclaré M. Fillon tout en rassurant que son épouse également mise en examen dans la même affaire ne sera pas condamnée.
Le candidat explique pour convaincre de sa non culpabilité que cette affaire est montée de toute pièce : "une calomnie dans le Canard enchaîné, deux heures après le parquet qui se saisit, une enquête d'enfer pendant trois semaines qui ne débouche sur rien". Sur sa promesse d'abandonner en cas de mise en examen dans cette affaire, M. Fillon dit avoir commis une erreur en le faisant.
"Je ne pouvais pas imaginer à cet instant être victime d'une manipulation. J'ai offert au pouvoir le moyen de m'éliminer de la compétition. Vous pensez que j'allais accepter, à partir d'une manipulation pareille qu'on élimine le seul candidat qui porte les valeurs de la droite et du centre ? ", s'est-il interrogé, tout en indiquant que s'il était mis en examen bien avant il ne serait pas candidat.
Le candidat de la droite et du centre veut également supprimer le délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse (IGV). "Si les sites (qui diffusent de fausses informations sur l'IGV) sont en contradiction avec les lois républicaines, ils doivent être interdits", a estimé M. Fillon.
Le candidat a également déclaré que François Baroin, un proche de Nicolas Sarkozy pourrait bien devenir son Premier ministre s'il est élu. "François Baroin est un homme politique de grande qualité qui aujourd' hui m'apporte un soutien très important. On travaille ensemble et il est un des Premiers ministres possibles", a-t-il déclaré.