Dernière mise à jour à 10h53 le 20/05
Les houthistes, rebelles chiites du Yémen, ont annoncé vendredi soir avoir tiré un missile balistique en direction de la capitale saoudienne, Riyad, que l'Arabie saoudite déclare toutefois avoir intercepté et détruit.
Dans une dépêche publiée par leur agence de presse Saba, les houthistes ont déclaré avoir tiré un "missile balistique de type Burkan 2" vers Riyad vendredi soir. L'engin aurait toutefois été intercepté et détruit dans la province d'Ar Rayn, dans le sud de l'Arabie saoudite, à 200 km à l'ouest de Riyad, selon un communiqué publié vendredi par la coalition sous commandement saoudien, cité par l'agence de presse officielle saoudienne SPA.
Cette attaque est intervenue la veille de la première visite du président américain Donald Trump à Riyad, où il participera à une conférence américano-saoudienne portant sur le Moyen-Orient.
L'agence saoudienne a également rapporté que la coalition avait lancé des frappes contre la base de lancement de missiles des houthistes.
Les habitants de Sanaa, l'ancienne capitale yéménite désormais aux mains des houthistes, ont rapporté que la coalition saoudienne avait mené des frappes aériennes contre la Brigade des missiles dans leur ville à la suite de l'annonce de ce tir de missile.
C'est la troisième fois en près de deux mois que les houthistes annoncent le tir d'un missile balistique en direction de cibles militaires en Arabie saoudite, mais tous ont été interceptés et détruits sans faire de victimes.
Les houthistes ont chassé le président au pouvoir Abd Rabbo Mansour Hadi et pris le contrôle du nord du Yémen en septembre 2014. En mars 2015, l'Arabie saoudite, qui soutient le président yéménite, a mis sur pied une coalition militaire majoritairement composée de pays arabes afin de combattre les houthistes.
La guerre a fait plus de 10.000 morts, dont la moitié de civils, et plus de deux millions de personnes ont été déplacées par ce conflit, selon certaines agences humanitaires.