Attentat à Manchester : la France renforce la sécurité des événements sportifs et culturels

Les autorités françaises ont décidé de renforcer la sécurité des événements sportifs et culturels au lendemain de l'attentat de Manchester qui a fait 22 morts et une soixantaine de blessés.

"Une circulaire sera envoyée en début d'après-midi (mardi) à l'ensemble des préfets pour qu'ils puissent assurer avec les organisateurs de spectacle, événements sportifs ou culturels, la sécurité de celles et ceux qui viendront à ces manifestations", a déclaré mardi le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb.

L'attentat de Manchester montre que la menace est élevée dans tous les pays européens, a justifié le ministre, à la sortie d'une réunion d'urgence avec les responsables de la direction de la sûreté nationale et des renseignements généraux français. Les forces de sécurité sont ainsi mobilisées sur tout le territoire français, notamment au niveau des aéroports, informe le ministère de l'Intérieur.

Le président français Emmanuel Macron a annoncé la tenue ce mercredi d'un conseil de défense. Ce conseil "permettra d'avancer sur la constitution d'une taskforce anti-Daech, sur la plus grande coordination de nos services de renseignement et le renforcement des moyens qui sont d'ores et déjà déployés", a précisé M. Macron qui s'est rendu mardi à l'ambassade du Royaume-Uni à Paris pour présenter ses condoléances au peuple britannique.

"C'est toute l'Europe libre qui a été attaquée. C'est la jeunesse européenne et britannique qui a été attaquée en son cœur", a dit le président français tout en exprimant sa solidarité aux Britanniques. A l'instar d'Emmanuel Macron, la classe politique française - anciens présidents, Premiers ministres, ministres, députés, maires - a condamné cet attentat qui a pour cible selon elle, la jeunesse.

"Tout mon soutien aux victimes de cet effroyable attentat et au peuple britannique. Ces lâches ont visé la jeunesse, symbole de notre liberté", a dénoncé sur Twitter François Hollande. Même réaction chez Nicolas Sarkozy, également ancien président de la République : "La jeunesse et la liberté à nouveau prises pour cible à Manchester. Mes pensées et mon soutien pour les victimes et leurs familles", a-t-il écrit.

D'anciens Premiers ministres se sont également exprimés, comme Manuel Valls qui indique que "c'est notre civilisation, notre mode de vie, notre jeunesse qui ont une fois de plus été visés par les terroristes à Manchester". Ou encore François Fillon, ancien Premier ministre et candidat malheureux à l'élection présidentielle, qui a exprimé sur Twitter son "amitié et compassion" aux Britanniques et indiqué en anglais que "jamais, nous ne nous rendrons".

Le vice-président du FN, Florian Philippot, a qualifié sur France Inter cette attaque "d'horreur, d'effroi" et pense que c'est la jeunesse qui était visée "puisque le public de ce concert est constitué de jeunes".

Le porte-parole du gouvernement français Christophe Castaner a également condamné cet attentat, soulignant au passage qu'aucune politique ne permet de garantir la sécurité à chaque citoyen en permanence. "Il faut faire le maximum, c'est-à-dire d'abord frapper à l'international, là où il y a l'origine du mal et puis renforcer notre renseignement intérieur", a déclaré M. Castaner sur Télé matin.

De son côté, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a affirmé que cette attaque lui rappelle celle du Bataclan à Paris. "Cette nouvelle terrible a réveillé en nous les images de l'attaque du Bataclan. Mais il faut faire en sorte que la vie puisse se dérouler normalement à Paris, que les concerts continuent. C'est sans doute la meilleure réponse à donner", a-t-elle indiqué sur BFMTV.