Le Brésil "ne s'arrêtera pas" malgré la crise politique, selon son président

Le président brésilien Michel Temer a promis, dans une tribune publiée dimanche, de continuer de gouverner en dépit d'un soutien populaire qui va en s'amenuisant.

"Comme je l'ai dit, le Brésil ne s'est pas arrêté et ne s'arrêtera jamais, malgré la crise politique que, je l'admets, nous sommes en train de vivre", a-t-il dit dans ce texte intitulé "Le développement est la voie" paru dans le quotidien régional Folha de Sao Paulo.

Au moment même où des manifestants défilaient la semaine dernière le long de l'avenue des ministères à Brasilia, la capitale fédérale, M. Temer entend souligner que les parlementaires de la coalition "ont approuvé sept mesures provisoires et voté la modernisation des lois du travail".

"La gouvernance a été maintenue et ce n'est pas rien au milieu de cet énorme tumulte orchestré" mercredi dernier à Brasilia, ajouté-t-il.

Les manifestations anti-gouvernementales violentes, qui ont fait au moins 49 blessés et détruit plusieurs bâtiments officiels, ont incité le président à déployer l'armée dans les rues du pays.

Avec une cote de popularité en deçà de 10% et des partis de la coalition qui se distancent de lui, Michel Temer a néanmoins promis de poursuivre les réformes du droit du travail et des retraites qui sont condamnées par l'opposition de gauche et les syndicats.

Devenu président après la destitution de Dilma Rousseff en août 2016, M. Temer devrait quitter le pouvoir le 1er janvier 2019. Il a promis de laisser le pays à son successeur "dans un meilleur état" qu'il ne l'avait trouvé.