Dernière mise à jour à 08h27 le 20/06
Le nombre de personnes déplacées à travers le monde à cause de guerres, de violences ou de persécutions a atteint, à la fin 2016, le chiffre le plus élevé jamais observé, selon un rapport publié lundi par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Le nouveau rapport statistique du HCR sur les tendances mondiales fait état de 65,6 millions de personnes déplacées à travers le monde à la fin 2016, soit une personne sur 113 déplacée aujourd'hui dans le monde.
Parmi les déplacés forcés, 22,5 millions de personnes ont cherché à se mettre en sécurité en traversant des frontières internationales, 40,3 millions se sont déplacées au sein des frontières de leur propre pays et 2,8 millions ont demandé l'asile dans le monde, précise le rapport.
Selon les estimations, le conflit en Syrie continue d'être la principale source de réfugiés dans le monde (5,5 millions) et le Soudan du Sud est une nouvelle source importante, car l'échec catastrophique des efforts de paix en juillet a engendré le départ de 739.900 personnes avant la fin de l'année.
A l'échelle mondiale, la plupart des réfugiés (84%) se trouvaient dans des pays en développement ou à revenu moyen, et une personne sur trois (soit 4,9 millions de personnes) était accueillie dans les pays les moins développés.
Ce déséquilibre considérable est le reflet de plusieurs facteurs, dont l'absence continue de consensus international sur la question de l'accueil de réfugiés ainsi que la proximité de nombreux pays pauvres par rapport aux régions de conflits.
Le HCR a également averti que les enfants, qui représentent la moitié de la population mondiale de réfugiés, continuent à assumer une part disproportionnée du poids de la souffrance, principalement du fait de leur plus grande vulnérabilité.
Le rapport prône d'une manière plus pressante que jamais le "besoin de solidarité et de volonté commune pour prévenir et résoudre les crises, et pour veiller ensemble à ce que partout dans le monde, les réfugiés, les déplacés internes et les demandeurs d'asile soient protégés et pris en charge de manière efficace pendant la recherche de solutions", conclut Filippo Grandi, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.