Emmanuel Macron a reçu le président ukrainien Petro Porochenko à l'Elysée

Le chef de l'Etat français a reçu, lundi, à l'Elysée, à Paris, son homologue ukrainien, Petro Porochenko, et a réaffirmé son attachement au processus des accords de Minsk, aujourd'hui enlisé. "La France ne reconnaîtra pas l'annexion de la Crimée" par la Russie, a dit devant la presse le président Macron, répétant que "la France est attachée à la souveraineté de l'Ukraine dans ses frontières reconnues".

Après une première rencontre avec le président américain Donald Trump, le chef de l'Etat ukrainien Petro Porochenko a poursuivi sa tournée européenne en se rendant lundi à l'Élysée où il a été reçu par le président français Emmanuel Macron. Au menu de cet entretien: les relations bilatérales entre les deux pays mais surtout la situation en Crimée.

"Sur la résolution du conflit dans l'Est de l'Ukraine, et donc de la crise avec la Russie, j'ai réaffirmé, au président Porochenko ma volonté de poursuivre le processus de Minsk et de pouvoir tenir avant le G20" - qui doit se tenir les 7 et 8 juillet - "un échange nourri dans le "Format Normandie"".

Le "Format Normandie" désigne la négociation dans laquelle sont impliquées la France, la Russie, l'Ukraine et l'Allemagne.

L'Ukraine est en proie depuis 2014 à un conflit armé dans l'est du pays qui a fait plus de 10.000 morts. Les États-Unis et leurs alliés européens, qui ont imposé des sanctions à la Russie, réclament avant de lever ces sanctions l'application des accords de paix de Minsk conclus en 2015 qui ont échoué jusqu'ici à instaurer une trêve des combats.

"La France demeure plus que jamais attachée à la souveraineté de l'Ukraine dans ses frontières internationalement reconnues, et comme ses partenaires de l'Union européenne, elle ne reconnaîtra pas l'annexion de la Crimée", a déclaré le président Macron.

La date de la nouvelle rencontre au "Format Normandie" sera fixée rapidement, a indiqué M. Macron. Le nouveau chef de l'Etat français avait déjà annoncé cette réunion lors de sa rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine à Versailles, le mois dernier.

"La volonté qui est la mienne, c'est de pouvoir, lors de notre prochain échange en Format Normandie, mettre sur la table une série de conditions nouvelles pour, de part et d'autre, faire mouvement, et essayer de trouver une solution concrète de sortie de crise", a-t-il dit lundi. "La France reste profondément engagée, aux côtés de l'Allemagne, pour permettre aux parties de progresser dans la mise en œuvre de ces accords", a-t-il ajouté.