Dernière mise à jour à 14h50 le 26/07
Face à l'escalade récente de la violence à Jérusalem-Est, suite notamment à l'installation par Israël de portiques de sécurité à l'entrée de l'esplanade des Mosquées, le coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a appelé mardi à respecter le statu quo de 1967 concernant les lieux saints de la vieille ville, pour éviter que le conflit israélo-palestinien ne tourne à la "guerre de religion".
Au début du débat public du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, M. Mladenov a résumé les événements survenus ces onze derniers jours, suite à l'assassinat, le 14 juillet, de deux policiers israéliens par trois assaillants à l'entrée de l'esplanade des Mosquées.
Invoquant des raisons de sécurité, a-t-il expliqué, Israël a procédé à la fermeture du site, y compris pendant la prière du vendredi, ce qui ne s'était pas produit depuis 1969. Les autorités israéliennes ont rouvert le site deux jours plus tard, a-t-il poursuivi, après avoir installé des détecteurs de métaux, sous forme de portiques, à l'entrée.
Des manifestations pacifiques de musulmans pour protester contre cette décision et des heurts avec la police israélienne ont eu lieu pendant plusieurs jours, à la suite de quoi les autorités israéliennes ont décidé de fermer l'esplanade des Mosquées aux hommes musulmans de moins de 50 ans. Cette décision a entraîné des manifestations meurtrières sur le site, ainsi que l'annonce, le 21 juillet, par le président palestinien Mahmoud Abbas, qu'il rompait tout lien avec Israël jusqu'à nouvel ordre, y compris concernant la coordination en matière de sécurité.
Suite à l'annonce, lundi soir, par les autorités israéliennes, du retrait des détecteurs de métaux à l'entrée de l'esplanade des Mosquées, M. Mladenov a toutefois espéré que cette décision contribue à dissiper la crise au cours des prochains jours et a appelé au calme à Jérusalem-Est.
"Il est vital de maintenir le statu quo concernant les lieux saints de Jérusalem-Est, établie depuis 1967", a-t-il appelé, notamment pour éviter les risques d'escalade du conflit israélo-palestinien en guerre de religion.
Le coordinateur spécial s'est toutefois dit préoccupé par "certaines factions" qui continuent de "jeter de l'huile sur le feu" et les a appelées à mettre fin à ses provocations. Il a aussi exhorté le Conseil de sécurité et la communauté internationale à tout faire pour relancer la solution à deux Etats.
La situation fragile à "Jérusalem-Est occupée" s'est enflammée parce qu'Israël, puissance occupante, poursuit son "agenda destructif" contre le peuple palestinien et "nos sites sacrés", a quant à lui estimé l'observateur de la Palestine, fustigeant "les comportements agressifs et violations provocantes du statu quo historique" à Jérusalem-Est, qui exacerbent les sensibilités religieuses. "Nous n'accepterons jamais ces restrictions", a-t-il mis en garde.
Les Palestiniens ne cherchent, avec l'affaire du mont du Temple, qu'à "détourner l'attention de la vérité", a dit le représentant israélien. Il n'y a "rien de plus faux" que de prétendre qu'Israël cherche à modifier le statu quo du mont du Temple, a-t-il ajouté, affirmant que bien au contraire, la priorité d'Israël était d'assurer la sécurité des fidèles et des visiteurs sur le site.