Dernière mise à jour à 10h54 le 08/08
Une commémoration a eu lieu ce lundi après-midi, un an jour pour jour après l'agression qui a coûté la vie de Zhang Chaolin , un couturier chinois de 49 ans, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris), rassemblant près de 40 personnes, dont les membres de famille de la victime.
Parmi la quarantaine de personnes rassemblées à Aubervilliers à l'appel du collectif d'associations asiatiques Sécurité pour tous devant la plaque commémorative inaugurée le 26 octobre dernier, se trouvaient quelques dizaines de membres de la communauté asiatique de Seine-Saint-Denis et des élus locaux dont Jean-François Monino, adjoint à la sécurité de la mairie d'Aubervilliers.
"La police a fait son travail. Les caméras que nous avons installées dans la ville nous ont permis d'identifier les trois agresseurs", a-t-il déclaré à des journalistes présents sur place.
Tamara Liu, présidente de l'association Chinois de France reconnaît qu'il y a "un effort" de la part des collectivités locales "mais ce n'est pas suffisant". "La mort de Zhang Chaolin a mis en lumière un racisme dont on ne parlait jamais avant", a-t-elle également indiqué citée par plusieurs médias français.
Le 7 août 2016, Zhang Chaolin marche dans une rue d'Aubervilliers avec un ami lorsqu'ils se font agresser par trois individus qui tentent de lui dérober son sac en bandoulière. Il reçoit alors un coup de pied au torse puis chute sur le trottoir. Victime d'un traumatisme crânien, il décède quelques jours plus tard. La communauté asiatique est particulièrement victime de vol à l'arraché en Ile-de-France, leurs agresseurs pensant qu'ils transportent de grosses sommes en liquides sur eux ont rappelé plusieurs médias français.
Les trois agresseurs présumés de Zhang Chaolin encourent jusqu'à trente ans d'emprisonnement pour "vol avec violences ayant entraîné la mort", avec circonstance aggravante de "racisme".