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La péninsule coréenne au cœur de la tournée de Trump en Asie

Xinhua | 12.10.2017 09h12

La tournée du président américain Donald Trump en Asie, prévue en novembre, sera certainement dominée par de sérieuses discussions sur la tension montante dans la péninsule coréenne, selon des experts américains.

Le voyage intervient dans un contexte d'animosité croissante entre le président Trump et le dirigeant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) Kim Jong Un, les deux dirigeants se livrant à une guerre des mots.

Même si le président Trump aura de nombreux objectifs au cours de sa tournée en Asie, la RPDC sera la question principale, a déclaré à Xinhua Bruce Klingner, chercheur associé au Centre d'études asiatiques de la Heritage Foundation.

Le chef de l'Etat américain devra discuter et coordonner les politiques des alliés envers Pyongyang, tout en rassurant le Japon et la Corée du Sud quant à l'engagement de Washington pour les défendre, a analysé M. Klingner.

Le président Trump avait auparavant déclaré que l'option militaire est une des options considérées pour faire face à la question nucléaire de la RPDC. S'adressant à l'Assemblée générale de l'ONU en septembre dernier, il s'était engagé à "détruire totalement" la RPDC.

Samedi dernier, il donnait son avis sur Twitter : "Les présidents et leurs administrations parlent avec la Corée du Nord (RPDC) depuis 25 ans. Les accords conclus et les énormes sommes dépensées n'ont pas fonctionné, les accords ont été violés avant même que l'encre ne soit sèche, se moquant des négociateurs américains. Désolé, mais il n'y a qu'une chose qui marchera."

A Pyongyang, le quotidien officiel Rodong Sinmun a publié une déclaration en août affirmant que "le jour où les Etats-Unis oseront provoquer notre pays avec un bâton nucléaire et des sanctions, le continent américain sera catapulté dans une inimaginable mer de feu". La RPDC a également menacé d'attaquer le territoire américain de Guam.

C'est dans ce contexte de tension croissante que le président Trump se rendra en novembre dans plusieurs pays asiatiques, dont la Chine, le Vietnam, la Corée du Sud, le Japon et les Philippines.

Selon M. Klingner, Séoul et Tokyo sont extrêmement perturbés par les capacités militaires croissantes de la RPDC, notamment sa capacité de cibler le continent américain avec des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) équipés de bombes à hydrogène.

La Corée du Sud se demande de plus en plus si les Etats-Unis "seraient prêts à sacrifier Los Angeles pour Séoul", certains défendant même la réintroduction d'armes nucléaires tactiques américaines ou le développement d'un programme nucléaire national, a expliqué M. Klingner.

Parallèlement, le président Trump fait face aux critiques au sein de son propre camp. Le sénateur Bob Corker, chef de la commission des relations extérieures du Sénat, a averti cette semaine que les mots de M. Trump pourraient aboutir à une situation dangereuse, par exemple une Troisième Guerre mondiale.

Selon des experts, M. Corker a exprimé les préoccupations de plusieurs dirigeants du Parti républicain, à bout de patience avec la nature tumultueuse de la présidence de Trump.

Bien que M. Corker et d'autres font encore confiance au département d'Etat, chargé de la diplomatie américaine, ils craignent qu'une des déclarations ou tweets agressifs du président ne mène à une erreur de jugement, ont conclu les experts.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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