Dernière mise à jour à 08h48 le 25/10
Le président américain Donald Trump pourrait annoncer son intention de se retirer de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) au début de l'année 2018, si les Etats-Unis échouent à parvenir à un accord avec leurs deux voisins sur la renégociation de cet accord en vigueur depuis 23 ans, a déclaré une récente étude menée par le géant des services financiers Goldman Sachs.
Les Etats-Unis, le Canada et le Mexique ont pris part à quatre sessions de négociations depuis le mois d'août. La dernière s'est achevée la semaine dernière sur des "désaccords conceptuels significatifs" entre les trois parties. Au début du mois, M. Trump a par ailleurs menacé de se retirer de l'ALENA si les trois pays ne parvenaient pas à conclure un accord.
Même si M. Trump annonçait son intention de se retirer de l'accord, ce retrait ne serait cependant pas immédiat, les membres de l'ALENA ayant l'obligation de donner un préavis de six mois avant de dénoncer l'accord, a précisé l'étude de Goldman Sachs.
Par ailleurs, il est probable que M. Trump essaie de gagner du temps pour des négociations supplémentaires en annonçant d'abord son retrait de manière informelle avant de se lancer dans un retrait officiel, selon l'étude.
"L'annonce d'un retrait américain de l'ALENA entraînerait une incertitude à court terme, mais aurait sans doute des effets économiques limités, dans la mesure où le commerce entre les Etats-Unis et le Canada continuerait à être couvert par les accords de libre-échange antérieurs, et où les exportations américaines vers le Mexique ne représentent qu'1,2 % du PNB des Etats-Unis", a également souligné l'étude.
Les dirigeants d'affaires d'Amérique du Nord ont cependant averti qu'un retrait de l'ALENA coûterait cher aux entreprises et aux travailleurs.
"Un retrait de l'ALENA conduirait à la suppression d'au moins 1,3 million d'emplois dans la région, et ferait chuter de manière significative le volume des exportations américaines vers le Mexique et le Canada", ont déclaré les dirigeants de la Chambre de commerce canadienne, de la Chambre de commerce internationale du Mexique et du Conseil américain des Affaires internationales, dans un éditorial commun publié lundi dans le journal américain The Hill.