Dernière mise à jour à 10h59 le 25/11
La Russie et le Japon soutiennent un règlement de la crise de la péninsule coréenne sur la base des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, et espèrent trouver un moyen de reprendre les négociations, ont annoncé vendredi à Moscou les ministres des Affaires étrangères des deux pays.
"Nous espérons que finalement, il sera encore possible de sortir de cette spirale de confrontation et de trouver des moyens de relancer le processus de négociation", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue japonais Taro Kono à l'issue des entretiens bilatéraux.
"Pour dénucléariser la péninsule coréenne, qui est une tâche commune du Japon et de la Russie, il est nécessaire de mettre pleinement en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous sommes d'accord pour coopérer étroitement dans ce domaine", a déclaré M. Kono.
M. Lavrov a déclaré que Moscou n'acceptait pas le développement des missiles et des armes nucléaires par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité. Cependant, la Russie, avec la Chine et un certain nombre d'autres pays, insistent sur la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité et leurs dispositions pour la reprise des négociations, a-t-il dit.
La Russie est également préoccupée par le déploiement par les Etats-Unis d'éléments de leur système de défense antimissile en Corée du Sud et au Japon sous prétexte de menaces de la part de la RPDC, a déclaré M. Lavrov.
Bien que la RPDC n'ait effectué aucun essai nucléaire ni aucun tir de missile au cours des deux derniers mois, Washington tentait toutefois de provoquer Pyongyang en organisant des exercices militaires dans la région et en imposant de nouvelles sanctions à la RPDC, afin de "passer finalement aux options militaires", a-t-il déclaré.
L'utilisation de la force dans la région, a-t-il souligné, se traduirait par des centaines de milliers, voire des millions de victimes, ont estimé des experts éminents et même des représentants de l'administration américaine.
Le ministre japonais des Affaires étrangères a déclaré que son pays voyait "une menace sans précédent" posée par les essais nucléaires et les tirs de missiles par la RPDC, non seulement pour le Japon et la Russie, mais aussi pour la communauté internationale en général.
M. Kono a déclaré que le Japon estime nécessaire d'utiliser toutes les méthodes et tous les moyens disponibles pour accroître la pression et persuader la RPDC d'arrêter son programme nucléaire et de missiles.