Brésil : 213 prisonniers inculpés après le massacre de 56 codétenus

La justice brésilienne a inculpé vendredi 213 prisonniers pour leur implication dans le meurtre de 56 codétenus le 1er janvier dernier à Manaus (nord-ouest) à l'occasion du deuxième pire massacre du genre au Brésil.

Les inculpés du complexe pénitentiaire Anisio Jobim dans l'Etat d'Amazonie sont notamment accusés du meurtre de six codétenus et d'avoir torturé et démembré les corps de 26 autres.

Dans le document de 110 pages transmis au tribunal par le ministère public, ce dernier décrit des faits d'une "extrême barbarie, avec des scènes d'horreur et de perversité qui ne sauraient rester impunis". Les tueries ont débuté au Jour de l'an 2017 à l'occasion d'une mutinerie qui a duré plus de 17 heures. Des corps de détenus ont été décapités, démembrés et brûlés.

Selon la presse brésilienne, cette mutinerie a éclaté en raison d'une rivalité entre deux gangs criminels pour le contrôle du trafic de drogue dans la région : le groupe local Familia do Norte et le groupe Primeiro do Comando da Capital (PCC), originaire de Sao Paulo.

Ces violences se sont propagées à d'autres établissements du pays, provoquant une crise de plusieurs mois qui a fait plus de 100 morts et des centaines de blessés à l'occasion de dizaines de mutineries.