Dernière mise à jour à 11h00 le 09/12
La commissaire européen pour le commerce Cecilia Malmström et le ministre japonais des Affaires étrangères Taro Kono ont annoncé vendredi la conclusion fructueuse des discussions finales sur l'accord de partenariat économique (APE) UE-Japon.
L'accord de partenariat économique ouvrira la voie vers des débouchés commerciaux pour les deux parties, renforcera la coopération entre l'Europe et le Japon dans certains domaines, réaffirmera leur engagement commun en faveur du développement durable et, pour la première fois, énoncera un engagement spécifique à l'égard de l'accord de Paris sur le climat.
L'accord de partenariat économique supprimera la grande majorité des droits (s'élevant à 1 milliard d'euros) payés chaque année par les entreprises de l'UE qui exportent vers le Japon, ainsi qu'un certain nombre d'obstacles réglementaires en place depuis longtemps.
Il permettra aussi à des exportations agricoles clés de l'UE d'accéder au marché japonais et à ses 127 millions de consommateurs et augmentera les perspectives d'exportation de l'UE dans plusieurs autres secteurs.
En ce qui concerne les exportations agricoles en provenance de l'UE, l'accord va notamment :
supprimer les droits sur de nombreux fromages comme le gouda et le cheddar (actuellement de 29,8 %) ainsi que sur les exportations de vin (actuellement de 15 % en moyenne); permettre à l'UE d'accroître considérablement ses exportations de viande de boeuf vers le Japon; protéger sur le territoire japonais plus de 200 produits agricoles européens de qualité, à savoir les indications géographiques (IG), mais aussi garantir la protection d'une sélection d'indications géographiques japonaises dans l'UE.
L'accord ouvre également les marchés de services, en particulier les services financiers, le commerce électronique, les télécommunications et les transports. En outre, il garantit l'accès des entreprises de l'UE aux grands marchés publics du Japon dans 48 grandes villes et supprime les obstacles en matière de passation de marchés dans le secteur ferroviaire; traite des points sensibles spécifiques dans l'UE, en prévoyant des périodes de transition avant l'ouverture des marchés.
L'accord contient aussi un chapitre complet sur le commerce et le développement durable, fixe les normes les plus rigoureuses en matière de travail, de sécurité, d'environnement et de protection des consommateurs, renforce les actions de l'UE et du Japon en matière de développement durable et de lutte contre le changement climatique et préserve pleinement les services publics.