Dernière mise à jour à 09h02 le 26/12
Le Guatemala va déplacer son ambassade en Israël à Jérusalem depuis Tel Aviv, a déclaré le 24 décembre son président, faisant ainsi de son pays la première nation à suivre l'exemple du président Trump en ordonnant le changement, qui a été largement critiqué dans le monde entier. Le président Jimmy Morales a annoncé la décision dans un message sur son compte officiel Facebook, disant qu'il avait décidé de déplacer l'ambassade après avoir parlé avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le Guatemala a été l'une des premières nations à reconnaître l’État d'Israël lors de sa création en 1948.
« Nous avons parlé des excellentes relations que nous avons eues depuis que le Guatemala a soutenu la création de l'Etat d'Israël », a écrit M. Morales. « L'un des problèmes les plus importants a été le retour de l'ambassade guatémaltèque à Jérusalem ». Aucun autre pays n'a suivi les États-Unis pour l'heure, bien que la République tchèque et la Roumanie envisagent de le faire. M. Trump a renversé des décennies de politique américaine avec sa décision sur Jérusalem, aggravant un problème émotionnel qui s'est aggravé depuis la guerre israélo-arabe de 1967, quand les Israéliens ont occupé toute la ville.
Le consensus du droit international est que le statut de Jérusalem n'est pas résolu, que les revendications de souveraineté d'Israël sont invalides et que la question doit être réglée dans les négociations entre les Israéliens et les Palestiniens. Donald Trump a insisté sur le fait qu'il reconnaissait simplement la réalité et ne préjugeait pas des négociations sur les futures frontières de la ville, mais les Palestiniens ont considéré cette décision comme une position favorable à Israël sur la question particulièrement délicate du conflit israélo-palestinien.
La semaine dernière, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution condamnant la décision de Donald Trump par 128 voix contre 9, 35 pays s'étant abstenus et 21 pays absents. Le Président américain a menacé de couper l'aide aux pays qui ne se sont pas rangés du côté des États-Unis, mais il ne l'a pas encore fait, et les experts disent que ce sera difficile à faire. De nombreux pays à majorité musulmane qui ont voté pour la résolution, comme le Pakistan, l'Égypte, l'Arabie saoudite, la Jordanie et les Émirats arabes unis, sont en effet des partenaires stratégiques des États-Unis dans la région.