Dernière mise à jour à 08h43 le 05/02
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré dimanche que 935 terroristes avaient été "neutralisés" depuis que la Turquie a lancé une offensive militaire le 20 janvier contre Afrin, une enclave contrôlée par les Kurdes en Syrie.
"Évidemment, nous avons aussi eu nos martyrs", a confié le président à la presse à Istanbul, juste avant son départ pour une visite au Vatican.
La veille, la Turquie a en effet perdu huit soldats, dont cinq ont été tués lorsque leur char a été touché par un tir des Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde. Il s'agit de la journée la plus meurtrière pour les troupes turques depuis le début de l'opération "Rameau d'Olivier", une offensive lancée en collaboration avec l'Armée syrienne libre (ASL).
M. Erdogan a déclaré qu'une enquête avait été ouverte sur l'attaque, notamment pour déterminer par quel pays avaient été fournies les armes utilisées par les YPG, une milice qu'Ankara considère comme un groupe terroriste.
"Nous avons déjà une idée à ce sujet. Quand l'enquête sera terminée, nous en communiquerons les résultats au monde entier", a affirmé M. Erdogan.
Les Etats-Unis ont entraîné et armé les YPG pour en faire une force fiable contre l'Etat islamique, une pratique qui a provoqué la colère d'Ankara. La Turquie a notamment menacé de s'en prendre militairement à Manbij, une ville contrôlée par les YPG dans le nord de la Syrie, et où sont également basées les forces spéciales américaines.