Dernière mise à jour à 08h30 le 22/02
Harry Roque, porte-parole du président philippin Rodrigo Duterte, a critiqué mercredi le rapport annuel des services de renseignement américains qui classe le dirigeant philippin parmi les "menaces régionales" pour la démocratie et les droits de l'Homme. Il a estimé dans un communiqué que ce rapport "est au mieux myope et spéculatif".
M. Roque a déclaré que M. Duterte "n'est pas un autocrate ou a des tendances autocratiques", ajoutant "il respecte les règles de droit et demeure fidèle à la Constitution".
Le porte-parole a souligné que les médias philippins sont toujours en mesure de diffuser et d'imprimer ce qu'ils veulent, y compris des "fausses nouvelles". Selon lui, il n'y a pas de "gouvernement révolutionnaire" ou de loi martiale nationale, ce que les responsables américains du renseignement pensent que M. Duterte pourrait mettre en place.
Cette réaction survient après que la Communauté du renseignement des Etats-Unis (IC), qui regroupe une quinzaine de services de renseignement américains, a fait paraître le 13 février l'édition 2018 de son rapport annuel d'évaluation des menaces dans le monde. Dans son chapitre sur l'Asie du Sud-Est, il note que M. Duterte "va continuer de mener sa campagne de prédilection contre la drogue, la corruption et le crime".