Dernière mise à jour à 13h36 le 08/03
Plusieurs ambassadeurs auprès des Nations unies ont exprimé mercredi leur déception quant à l'échec de la résolution du Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu immédiat en Syrie.
"Cela fait maintenant onze jours que cette résolution a été adoptée... Nous sommes très déçus par le fait qu'elle n'a absolument pas été appliquée de manière adéquate", a déclaré à la presse Olof Skoog, ambassadeur de Suède aux Nations unies, juste avant de prendre part à une réunion d'urgence à huis clos du Conseil de sécurité.
"Nous sommes particulièrement atterrés par les attaques aveugles et continues, dont des frappes aériennes, qui continuent de toucher la Ghouta orientale, et qui doivent cesser immédiatement", a ajouté l'ambassadeur.
Il a annoncé que sa délégation allait demander une application totale et immédiate de la Résolution 2401 au cours de la réunion de mercredi. "Nous voulons au moins qu'une autorisation d'accéder à la Ghouta orientale soit accordée dans les plus brefs délais à un nouveau convoi humanitaire, de préférence dès demain. Aucun article médical ne devra être retiré du convoi, et les garanties de sécurité devront être respectées", a-t-il affirmé.
Un convoi des Nations unies, du Croissant-Rouge arabe syrien et du Comité international de la Croix-Rouge, qui devait livrer une aide humanitaire vitale à 27 500 habitants de Douma, dans la Ghouta orientale, n'a pas pu terminer sa mission lundi en raison des conditions de sécurité, ont déclaré les Nations unies.
En conséquence, 14 des 46 camions du convoi n'ont pu être déchargés, et près de la moitié de la nourriture n'a pu être livrée. En outre, une partie des produits médicaux et sanitaires du convoi a été prélevée par les autorités syriennes, a affirmé mardi le porte-parole de l'ONU, Stephane Dujarric.
François Delattre, ambassadeur de France aux Nations unies, a critiqué mercredi le "cynisme extrême" des autorités syriennes vis-à-vis du convoi d'aide. Il a également souligné que les troupes gouvernementales syriennes continuaient à assiéger et à bombarder l'enclave rebelle de la Ghouta orientale, "en violation complète de la Résolution 2401".
La mission permanente du Royaume-Uni aux Nations unies a également déclaré qu'elle allait demander une cessation des attaques contre les civils au cours de la réunion de mercredi.