Dernière mise à jour à 08h54 le 14/03
Cent quarante-six civils ont quitté mardi les zones contrôlées par les rebelles dans la Ghouta orientale, région agricole située à proximité de Damas, la capitale syrienne.
Les civils, dont des personnes nécessitant des soins médicaux, ont traversé un couloir humanitaire partant de Douma pour rejoindre Wafidin, une zone contrôlée par le gouvernement dans le nord-est de Damas.
Une source militaire a déclaré à Xinhua que ce premier groupe comptait 44 femmes, 24 hommes et 87 enfants.
C'est la première évacuation massive de civils depuis l'établissement du couloir il y a 14 jours, à la faveur de l'entrée en vigueur d'une trêve humanitaire soutenue par la Russie.
Les civils ont été transportés vers un abri temporaire mis en place dans une école de Wafidin, où les enfants ont été immédiatement vaccinés.
Un journaliste de Xinhua présent sur les lieux a pu constater que des enfants souffraient de problèmes de peau. Le gouvernement appelle depuis longtemps à l'évacuation des civils de la Ghouta orientale, accusant les rebelles d'entraver le processus.
Davantage de groupes de civils devraient être évacués dans les prochains jours.
Les rebelles de la Ghouta orientale sont la dernière menace pour Damas en raison de leur proximité avec les quartiers contrôlés par le gouvernement à l'est de Damas et des attaques de mortiers qu'ils lancent contre des quartiers résidentiels de la capitale.
Quatre grands groupes rebelles se battent actuellement dans la Ghouta orientale, à savoir l'Armée de l'Islam, Failaq al-Rahman, Ahrar al-Sham et le Comité de libération du Levant, plus connu sous le nom de Front al-Nosra (lié à Al-Qaïda).
Les agences humanitaires des Nations Unies ont tiré la sonnette d'alarme face à l'aggravation de la situation humanitaire des 400.000 habitants de cette région, où certains activistes estiment que plus de 1.000 personnes ont été tuées depuis le mois dernier par les bombardements massifs et les opérations militaires dans la Ghouta orientale.