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Moscou prêt à coopérer avec Londres dans l'affaire de l'ex-espion empoisonné

Xinhua | 14.03.2018 08h54

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré mardi que Moscou était prêt à coopérer dans les limites du droit international avec Londres pour l'enquête sur l'empoisonnement d'un ex-espion russe au Royaume Uni, tout en démentant toute implication de Moscou dans l'affaire.

"La Russie est innocente. La Russie est prête à coopérer dans le cadre de la Convention sur les armes chimiques, à condition que le Royaume-Uni condescende à honorer ses obligations internationales vis-à-vis de ladite convention", a dit M. Lavrov lors d'un point de presse à Moscou.

Sergueï Skripal, ancien agent du renseignement russe, et sa fille Yulia, 33 ans, ont été trouvés inconscients le 5 mars sur un banc dans un centre commercial de Salibury, en Angleterre. Ils ont été hospitalisés et restent dans un état critique, selon la presse.

L'enquête a révélé que M. Skripal avait été victime d'un "agent neurotoxique de classe militaire, du type de ceux que développe la Russie", a déclaré la Première ministre britannique Theresa May devant la Chambre des Communes lundi. Elle a donné à la Russie jusqu'à mardi pour s'expliquer à ce sujet.

M. Skripal, 66 ans, avait été condamné en 2006 à 13 ans de prison en Russie pour avoir collaboré avec les services secrets britanniques, en leur communiquant les noms de plusieurs agents du renseignement russes opérant secrètement en Europe.

En 2010, l'ancien agent double a été gracié dans le cadre d'un échange d'espions, et a été transféré au Royaume-Uni.

M. Lavrov a rappelé que la Russie et le Royaume-Uni étaient tous membres de la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction, signée en 1997.

Suite à cette affaire d'empoisonnement, conformément au protocole défini par la Convention, Moscou a demandé aux autorités britanniques de lui envoyer un échantillon de la substance toxique utilisée, et de lui donner accès à l'enquête. Moscou n'a cependant reçu aucune réponse, a indiqué M. Lavrov.

"Si les protocoles définis par la Convention sont respectés, je vous assure que la Fédération de Russie remplira ses obligations, et répondra à toute requête dans les délais spécifiés", a-t-il souligné.

Dans la même journée, Mme Valentina Matviyenko, présidente du Conseil de la Fédération de Russie, a affirmé que les allégations selon lesquelles la Russie était impliquée dans cet empoisonnement étaient "une provocation", et visaient à accuser la Russie de manière infondée.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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