L'OTAN se dit préoccupée par l'utilisation récente d'un agent neurotoxique au Royaume-Uni

L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) est préoccupée par l'agression à Salisbury, en Grande-Bretagne, qui a été "la première utilisation offensive d'un agent neurotoxique sur un territoire de l'Alliance depuis la création de l'OTAN", a écrit l'organisation mercredi dans un communiqué.

Selon le communiqué publié par le Conseil de l'Atlantique Nord, l'organe politique décisionnel de l'OTAN, la Grande-Bretagne a informé le Conseil le jour même de l'utilisation de l'agent neurotoxique à Salisbury, c'est-à-dire le 4 mars.

"Le Royaume-Uni a confirmé l'utilisation d'un agent neurotoxique de qualité militaire d'un type élaboré par la Russie et a informé les alliés qu'il était fortement probable que la Russie était responsable", peut-on lire dans le communiqué.

"Le Royaume-Uni a également confirmé qu'il s'agit d'une attaque aveugle et inconsidérée contre le Royaume-Uni, qui a mis en danger la vie de civils innocents", selon la même source.

Les alliés de l'OTAN ont également exprimé leur solidarité à l'égard du Royaume-Uni, ont proposé d'apporter leur soutien dans la conduite de l'enquête en cours, et ont exhorté la Russie à répondre aux questions de la Grande-Bretagne.

Le 4 mars, un ancien agent des services de renseignement russes, Sergueï Skripal, et sa fille, ont été retrouvés inconscients sur le banc d'un centre commercial, à Salisbury, dans le sud de l'Angleterre.

Ils sont encore dans un état grave, mais stable. Le gouvernement russe a démenti toute implication dans cette attaque.

Mardi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré être prêt à coopérer avec la Grande-Bretagne dans l'enquête sur l'incident, conformément au droit international.

"La Russie est innocente et la Russie est prête à coopérer conformément à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques si le Royaume-Uni condescend à s'acquitter des obligations qui lui incombent en vertu du droit international, conformément au document mentionné," a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse à Moscou.