Dernière mise à jour à 09h14 le 15/03
Le Royaume-Uni a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de convoquer une réunion d'urgence sur l'empoisonnement de l'ex-espion Sergueï Skripal à Salisbury, au Royaume-Uni, a annoncé mercredi le ministère britannique des Affaires étrangères.
La Russie n'a pas expliqué comment un agent innervent de fabrication russe avait été utilisé contre Sergueï Skripal et sa fille Ioulia avant mardi minuit, ultimatum fixé par la Première ministre britannique Theresa May.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déclaré mardi que Moscou ignorerait l'ultimatum de Mme May.
Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia, 33 ans, ont été retrouvés inconscients le 4 mars sur un banc à Salisbury, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Selon la police, ils sont hospitalisés depuis dans un état "critique".
La première ministre britannique devrait annoncer une série de mesures contre la Russie devant les députés mercredi.
Mme May a informé mercredi les députés qu'une enquête était en cours et a promis de traduire en justice les auteurs de cet empoisonnement.
Les médias britanniques avaient rapporté plus tôt que la Grande-Bretagne pourrait lancer une cyber-attaque contre la Russie.
En réponse, l'ambassade russe à Londres a averti mardi que le sujet des cyber-attaques était "une grave préoccupation" et a demandé au Royaume-Uni de réfléchir avec prudence aux conséquences de telles attaques.
"Non seulement la Russie est accusée sans motif et de manière provocante pour l'incident de Salisbury, mais apparemment des plans sont développés au Royaume-Uni pour attaquer la Russie avec des armes cybernétiques", s'est offensée l'ambassade.
En Russie, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a également nié l'implication du pays dans cette attaque.