Dernière mise à jour à 09h06 le 26/03
Selon un tweet de son avocat, Carles Puigdemont, qui avait initié la tentative d'indépendance de la Catalogne avant de s'enfuir en Belgique pour échapper aux accusations de rébellion, a été arrêté par la police allemande le 25 mars alors qu'il traversait la frontière danoise.
Jaume Alonso-Cuevillas a déclaré que l'ancien président de la région de Catalogne était en route pour la Belgique depuis la Finlande, où il avait rencontré des parlementaires, lorsque la police l'a arrêté au nom d'un mandat d'arrêt européen.
Carles Puigdemont risque jusqu'à 30 ans de prison en Espagne pour avoir organisé un référendum illégal sur l'indépendance en octobre de l'année dernière. La Catalogne avait ensuite déclaré son indépendance, mais Madrid a immédiatement dissous le gouvernement régional et Carles Puigdemont s'est enfui en Belgique où il vivait avec sa famille depuis cinq mois. Son arrestation qui est intervenue le 25 mars a mis fin à un week-end tendu en Catalogne après que la Cour suprême espagnole eut décidé le 23 mars que 25 dirigeants catalans devraient être jugés pour des accusations liées à la sécession, risquant des peines allant jusqu'à 30 ans derrière les barreaux.
D'après le New York Times, 5 d'entre eux qui ont répondu à une convocation du tribunal ont été arrêtés et emprisonnés, amenant un certain nombre de personnes à descendre dans la rue en Catalogne, s'affrontant parfois avec la police, dans des manifestations qui ont continué pendant tout le week-end. Carles Puigdemont était en Finlande le 23 mars quand il a appris que la police finlandaise semblait se préparer à l'arrêter. Le député finlandais Mikko Kärnä, qui avait rencontré M. Puigdemont, a déclaré que le dirigeant déchu avait alors choisi de quitter le pays pour la Belgique plutôt que de se rendre à la police finlandaise.
Comme Carles Puigdemont, d'autres politiciens accusés ont quitté l'Espagne pour vivre en exil, comme Clara Ponsati, Ministre de l'éducation catalane, qui a fui en Belgique avec M. Puigdemont, et s'est depuis installée en Écosse, où elle travaille à l'Université de St. Andrews. Marta Rovira, membre du parlement catalan et avocate, s'est quant à elle enfuie en Suisse au lieu de comparaître devant le tribunal le 23 mars, selon le Times. C'est désormais à l'Allemagne de décider si Carles Puigdemont sera ou non extradé vers l'Espagne.