Dernière mise à jour à 09h16 le 10/04
Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé lundi que son administration prendrait une décision sur la question de la Syrie dans les 24 à 48 prochaines heures.
Dans une réunion de son cabinet télédiffusée en direct, le président Trump a qualifié l'attaque à l'arme chimique signalée en Syrie de "atroce" et "horrible". "Nous prendrons cette décision très rapidement. Probablement d'ici à la fin de cette journée. Nous ne pouvons pas accepter des atrocités comme celle-ci", a-t-il dit.
"Que (les responsables) soient les Russes, la Syrie ou l'Iran, ou eux tous ensemble, nous le découvrirons", a-t-il ajouté.
Samedi, des militants ont rapporté que les forces syriennes avaient utilisé du gaz de chlore contre la ville de Douma, la dernière zone contrôlée par les rebelles dans la région de la Ghouta orientale proche de Damas, faisant au moins 40 morts. Le gouvernement syrien a vigoureusement démenti ces accusations dimanche.
Dimanche également, M. Trump a condamné l'attaque chimique présumée et déclaré qu'il tenait le gouvernement syrien pour responsable, selon un communiqué de la Maison Blanche.
Dans un tweet publié dimanche matin, il a également déclaré que la Russie et l'Iran étaient responsables de soutenir le gouvernement syrien du président Bachar Al-Assad, mettant en garde qu'il y aurait "un prix élevé" à payer.
Cette rhétorique inattendue a suscité des inquiétudes sur les perspectives de retrait des troupes des États-Unis de Syrie, réitérées récemment par M. Trump.
À propos de l'éventualité d'une intervention militaire contre le gouvernement syrien, M. Trump a déclaré lors de la réunion du cabinet lundi que "rien n'est exclu".
Plus tôt lundi, le secrétaire américain à la Défense James Mattis a indiqué que Washington n'excluait pas de mener des frappes aériennes contre Damas.
"La première chose que nous devons étudier c'est pourquoi des armes chimiques sont encore utilisées alors que la Russie était garante du cadre de retrait des armes chimiques", a dit M. Mattis.
Les médias des États-Unis ont rapporté que les responsables du Conseil de sécurité nationale tenaient actuellement une réunion "en petit groupe" pour discuter de la Syrie lundi, sous la direction de John Bolton pour son premier jour en fonctions en tant que Conseiller nationale à la sécurité de la Maison Blanche.
Le ministère russe des Affaires étrangères a réfuté dimanche des reportages affirmant que les forces gouvernementales syriennes avaient utilisé des armes chimiques à Douma, qualifiant ces allégations "d'invention" et de "provocation".