Dernière mise à jour à 08h19 le 07/05
Les propos du président américain Donald Trump selon lesquels les attentats du 13 novembre 2015 auraient fait moins de morts si les victimes avaient été armées ont suscité un tollé en France. Des hommes politiques, des associations de victimes des attentats ainsi que les autorités françaises ont condamné samedi ces déclarations de M. Trump ponctuées d'une gestuelle imitant les terroristes tirant sur les victimes.
L'ancien président François Hollande, au pouvoir lors de ces attentats, ainsi que ses ministres ont réagi vivement contre cette sortie malheureuse du président américain. Il s'agit selon M. Hollande de propos "honteux et de simagrées obscènes" qui en disent long sur ce que M. Trump pense de la France et de ses valeurs. Mais "l'amitié entre nos deux peuples ne sera pas entachée par l'irrespect et l'outrance", a-t-il assuré dans un communiqué.
"Indignation et dégoût après les propos de Donald Trump sur les attentats du 13 novembre. La transgression, c'est l'irrespect", a tweeté l'ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve. "Indécent et incompétent", a résumé Manuel Valls, également ancien Premier ministre sous M. Hollande. La maire de Paris Anne Hidalgo a qualifié la mise en scène des attentats de 2015 par le président Trump de "méprisante et indigne".
A cette indignation des politiques s'ajoute celle des associations de victimes des attentats. La Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (FENVAC) a condamné des propos "insultants et d'une violence inouïe pour les victimes". Pour Patricia Correia, vice-présidente de l'association de victimes 13onze15, c'est la déclaration de trop. "M. Trump est irrespectueux et irréfléchi (...), mais là, il dépasse les limites. Il faut qu'il cesse et j'espère qu'il présentera ses excuses aux victimes", a-t-elle indiqué sur BFMTV.
"La France exprime sa ferme désapprobation des propos du président Trump (...) et demande le respect de la mémoire des victimes", a indiqué dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères. Le document note à l'attention de M. Trump que chaque pays définit librement sa propre législation en matière de port d'armes comme dans d'autres. Le président américain avait tenu ces propos vendredi lors du congrès annuel de la National Rifle Association (NRA), le puissant lobby américain des armes à feu.