Dernière mise à jour à 10h28 le 09/05
A La Havane, à l'occasion de la 37ème session de la Commission économique des Nations Unies pour l'Amérique latine et les Caraïbes, le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a exhorté mardi la communauté internationale à construire une mondialisation équitable.
"Qu'on le veuille ou non, l'augmentation des inégalités est devenue le visage de la mondialisation et a généré mécontentement, intolérance et instabilité sociale, notamment chez les jeunes", a affirmé le chef de l'ONU, devant les 46 États Membres et 13 membres associés de la CEPAL, cité par l'ONU dans un communiqué publié mardi.
Selon Antonio Guterres, même si plus de personnes que jamais sont sorties de l'extrême pauvreté, depuis plus d'une génération, le 1% les plus riches du monde a connu un taux de croissance deux fois supérieur à celui des 50% les plus pauvres.
"Les gens se demandent à juste titre 'Dans quel monde vivons-nous lorsqu'une poignée d'hommes accumulent la même richesse que la moitié de l'humanité?", a poursuivi Antonio Guterres, observant que les plus riches sont des hommes, mais aussi que l' inégalité des sexes se produit dans les milieux d'extrême richesse.
De la biotechnologie à l'intelligence artificielle, le Secrétaire général a souligné l'effet transformateur de la technologie sur nos modes de vie et de travail.
"Nous devons tirer parti du potentiel de la quatrième révolution industrielle et nous protéger, en même temps, des risques qu'elle présente. C'est probablement le défi le plus difficile que nous aurons à relever au cours des deux prochaines décennies", a-t-il déclaré.
Le chef de l'ONU a ajouté que cette révolution doit représenter une source de bien-être et non un danger capable de produire des conséquences négatives pour les sociétés et les économies. Pour le chef de l'ONU, la relation entre les changements climatiques et les catastrophes causées par le climat est "évidente".
Aussi, Antonio Guterres a demandé d'instituer des mesures collectives pour atténuer les effets coûteux du changement climatique et "s'éloigner d'une voie menant au suicide".
M. Guterres a estimé à 320 milliards de dollars le coût des catastrophes liées aux phénomènes météorologiques au cours de l'année écoulée et a rappelé qu'il avait convoqué un Sommet sur le climat en septembre 2019 à New York.